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COULON (79) : Réhabilitation de la voirie du Quai Louis-Tardy

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Intitulé par la municipalité coulonnaise « Au fil des quais », un atelier-diagnostique a réuni les responsables d’embarcadères touristiques, des habitants riverains et la chargée d’études, en présence de messieurs l’inspecteur des sites et l’Architecte des Bâtiments de France. Le but : essayer d’harmoniser le patrimoine architectural avec le futur revêtement de la voirie du Quai Louis-Tardy.

Une partie du Quai Louis-Tardy (rive à gauche) en bordure de Sèvre Niortaise à Coulon (79)

Le Quai Louis-Tardy est l’artère emblématique du cœur de village puisqu’il concentre la totalité des embarcadères professionnels et une grande partie des commerces (restaurants, hôtel…). Ce lieu touristique incontournable de Coulon, où convergent tous les visiteurs, a une chaussée en partie endommagée. Il devrait donc être en harmonie avec les autres rues et places honteusement réhabilitées, ces dernières années, avec du béton. Le projet prévoit de traiter non seulement l’aspect architectural et environnemental de cette voie en utilisant des matériaux simples et d’origine locale, mais également le problème de la circulation, du stationnement et du cheminement piéton et cycliste avec un accent tout particulier mis sur la sécurité et l’accessibilité. D’un linéaire relativement important, le projet est scindé en quatre secteurs.

Ce « projet majeur » consiste à restaurer l’ensemble de la voirie du Quai Louis-Tardy à Coulon, du pont sous la Route Départementale n°1 jusqu’à la plaine de l’Autremont (non comprise), voire « un peu plus en fonction de la capacité d’action une fois qu’on aura le projet élaboré », précise M. Dominique Giret, 1er adjoint au maire.

Au mois d’octobre 2020, une consultation avait été lancée pour une mission de maîtrise d’œuvre. Sur les huit bureaux d’études qui ont répondu, les membres de la commission d’appel d’offres ont retenu le bureau d’études dci-Environnement, basé à Boufféré en Vendée, lequel propose de réaliser ce programme environnemental pour un montant d’honoraires de 24 200 € HT (la mission de base) + 1000 € HT pour l’option «atelier diagnostique en marchant». La durée de la mission est évaluée à 49.50 jours. Les plans seraient présentés avant cet été, pour un début de chantier envisagé en début d’hiver prochain.

Une visite déambulatoire

Conduit par M. Giret et Mme Mélisande Bertrais, de la Cellule conception chez dci-Environnement, cet « atelier-diagnostique en marchant » a eu lieu sous forme de deux heures de déambulation sur les quais de la Sèvre Niortaise à laquelle étaient conviés les habitants de la commune, principalement ceux résidant sur les quais, et l’ensemble des acteurs touristiques concernés par ce projet.

Photo Gilles Petit

Étaient également présents (de gauche à droite) MM. Jean Richer, urbaniste, géographe et Architecte des Bâtiments de France (ABF) en Deux-Sèvres auprès de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) Nouvelle-Aquitaine, et Sylvain Provost, inspecteur des sites à la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). On notera que l’ABF intervient car le village est compris dans le périmètre architectural de l’église de la Sainte-Trinité, alors que la DREAL intervient car les quais (et uniquement les quais, pas les bâtiments riverains) sont inclus dans le site classé qu’est le Marais Poitevin.

Photo Gilles Petit

Une reconnaissance des lieux

Après avoir recensé les nombreuses informations recueillies par sa technicienne, Mélisande Bertrais (à gauche en compagnie de Dominique Giret), le bureau d’études va travailler sur « les principes techniques en matière de restauration sur l’ensemble du Quai Louis-Tardy ».

Photo Gilles Petit

M. Giret explique : « Seront chiffrés la totalité des quais, [de la plaine de l’Autremont, non comprise, jusqu’au pont de la route départementale] sur près d’un kilomètre, mais nous connaissons déjà notre capacité financière limitée à 500 000 €. Il s’agira ensuite en fonction du coût au mètre linéaire de voir quelle portion on peut faire pour positionner les travaux. Du fait des premières estimations, il semble qu’on ne soit pas en capacité de réaliser la totalité linéaire des quais. Cette discussion, on l’aura quand on aura le devis. Évidemment, nous ferons le plus possible et ce ne sera qu’une première phase si nous ne pouvons pas couvrir l’ensemble linéaire. »

Les dépenses de réhabilitation du Quai Louis-Tardy, estimées à 506.200 €, seraient subventionnées par des dotations du Département et de l’Etat, au titre de la DTER 2021 (dotation des territoires ruraux).

Louis Tardy

Né à Coulon (79) le 4 juin 1875 et mort à Paris le 6 mai 1961, Louis Tardy était ingénieur agronome et banquier. Il fut également maire de Coulon à partir de 1947 jusqu’à sa mort à l’âge de 86 ans. En 1901, il participe à la fondation de la Caisse régionale de Crédit Agricole d’Île-de-France, qu’il dirige jusqu’en 1904. Après la Première Guerre mondiale, il est nommé directeur du Crédit Agricole. En 1940, il revient à Coulon et devient administrateur puis président de la Caisse régionale de Crédit Agricole des Deux-Sèvres.

Document : « Histoire de Coulon de A à Z » auteurs Jacques Altmeyer-Carrio et Jean-Louis Gibaud 2016 Geste Editions

Les Grands Travaux du Marais Poitevin, lancés par Monsieur le Président de la République François Mitterrand le 4 février 1992 à Arçais, ont permis de réhabiliter une partie de la rive droite de la Sèvre Niortaise à Coulon. Un chantier qui a débuté le jeudi 15 septembre 1994 jusqu’en juin 1995, à l’issue d’études débutées le 18 décembre 1992. Une mémorable fête d’inauguration de cette première tranche de restructuration et de réhabilitation du Quai Louis-Tardy s’est déroulée le samedi 7 octobre 1995.
Engagée en janvier 2000 de façon identique à la tranche déjà exécutée, la restauration des berges a connu en 2002 deux nouvelles phases de réalisation : de la rue de l’Église à la rue du Château-Bas, puis de la rue du Château-Bas à la Ruelle du Four.


Si, à cette occasion, la Grande Rue (la rue de l’Eglise actuelle) retrouvait sa cale d’antan, recouverte par un embarcadère pour personnes handicapées adossé à un mur de pierres formant anti-corps. Un ponton, inauguré en grande pompe le 11 juillet 1990 par M. Michel Gillibert, alors secrétaire d’État, qui n’a jamais été utilisé comme tel.

Et quid des évailles (crues) ?

Les participants à cet « atelier-diagnostique en marchant » se sont arrêtés devant chaque habitation (ou presque) pour étudier leur aspect extérieur. Ici, la chargée d’études s’est notamment intéressée aux bordures de trottoirs et des riverains ont profité de l’occasion pour dénoncer l’esthétique des guérites des embarcadères. Photo Gilles Petit

Gilles PETIT

Avant toute intervention sur la voirie du Quai Louis-Tardy à Coulon, il faudra régler ce problème sous-jacent. Photos Gilles Petit