Magné
MAGNE (79) : Un double hommage des Magnésiens à M. Claude Audis
L’équipe de Magné-Animation, la municipalité et les bénévoles du Festival International de Peinture de Magné (79) ont doublement rendu hommage à leur président fondateur et président d’honneur Claude Audis. Samedi 18 juillet 2020, une plaque « lumineuse » a été dévoilée au cimetière local. Samedi 24 juillet 2021, la municipalité a baptisé le square de la mairie : « Jardin Claude Audis ».

A la demande de M. Jean-Marie Zacchi, peintre de renommée mondiale et président d’honneur du Festival pendant de nombreuses années, le maire Gérard Laborderie a proposé au conseil municipal de dénommer un espace public au nom de Claude Audis. Le choix n’a pas été difficile. Il s’est très vite porté sur le jardin de la mairie qui est « le berceau des moments forts de ce Festival avec, notamment, les inaugurations officielles, l’exposition des tableaux réalisés par les peintres et la remise des prix. » Le Conseil municipal a approuvé cette décision à l’unanimité et a fait poser des plaques à chaque entrée de ce square qui, jusqu’à présent, n’était pas dénommé. Il porte aujourd’hui officiellement le nom de « Jardin Claude Audis ».

Les origines du Festival
Tout a commencé en 1989 lorsque Jean Thébault alors maire de Magné, avec Bernard Texier, le père du célèbre peintre Richard Texier, a demandé à son adjoint Claude Audis d’imaginer une manifestation culturelle autour de la peinture et de la mettre en œuvre. Si le cahier des charges pouvait paraître simple, le défi était de taille pour quelqu’un qui était chef d’entreprise, mais pas dans le monde de l’art. Il fallait une bonne dose d’audace en 1989.
Claude Audis aimait rappeler, « le Festival est né comme un pari, comme un défi, et il s’est installé comme une évidence. »
Une plaque-photo et un monument
Le 18 juillet 2020, Magné Animation a déposé une plaque sur la tombe de Claude Audis, sous la forme d’une « photo lumineuse » (auteur Michel Grégoire) présentant parfaitement le Festival avec les peintres, la Sèvre Niortaise et le village de Magné à l’horizon. Le maire de Magné avait alors refermé ainsi le livre des éloges : « En guise de reconnaissance de [son] action, l’équipe municipale qui m’entoure réfléchit à donner [son] nom à un espace de la commune en lien avec le site du Festival. La période de confinement ne nous a pas permis d’être prêts pour aujourd’hui, mais je m’engage à ce que tout soit prêt pour l’inauguration de juillet 2021. »
Effectivement, le 24 juillet 2021, au cours de l’inauguration du 33ème Festival international de peinture et dessin de Magné, M. Gérard Laborderie et Mme Nicole Audis ont dévoilé « une structure » à la mémoire de Claude Audis, installée dans le « Jardin Claude Audis ». La vidéo de cette cérémonie : https://youtu.be/VyFk9FXNY8o


COULON : Coulon-Rive Gauche, seize artistes de talent
Cette saison estivale 2021, seize artistes investissent La Grange de Camille, à l’invitation de « Coulon, Rive gauche ». Toutes les techniques y sont présentées : aquarelle, huile, dessin, sculpture, estampe, photographie, art du papier, … Parmi les petits nouveaux, une jeune « peintre sur mobilier » Sabrina Brulay, à l’enseigne « NINA B ART DU MOBILIER ».







Lors de l’inauguration de La Grange de Camille, la maîtresse de maison Cosette Pignoux, de sa plume poétique, a expliqué « comment la Grange a grandi » : « Quand est-ce qu’on ouvre la Grange à Camille ? Quand ? Perchée sur mon escabeau, la phrase prononcée me fait dans le cœur une tristesse tendre. Ce lieu si pensé à deux dans la passion qui fait vibrer la corde sensible, rencontrer la sensibilité de notre nous-même, en ressentir les vibrations. La Grange, ce lieu vibrant de mille pas, de mille joies. Ce lieu qu’on a rêvé ensemble, André et moi, si plein de nos désirs d’échanges, si plein de nos rêves de troubadours fous, fous d’amour, d’extravagance, de beauté, de musiques, de mots, de partages. Cette grange qui était destinée à fermer sa porte à toute vie, nous allions la faire renaître. Mais offrir une grande et belle aventure. Camille, le voisin d’enfance accepta par tendresse. Son « Oui, je veux bien » fut un chant d’alouette, un baiser de tendresse de l’enfant que j’avais été. On exposerait des photos. Travaux des champs sur le foin. De l’authentique. La grange avait sa fierté, nous nous devions de la respecter. Elle avait cette odeur du passé où l’homme vivait encore au pas des bêtes, sur les chemins des cigales, où les soirs se partageaient la parole sur les seuils des portes. La Grange ouverte au regard sur la beauté d’expression, d’échange. Pas n’importe quelle grange : la grange à Camille avec ses pavés cirés par les pas des visiteurs, sa douce fraîcheur quand on y entre par les journées chaudes. La Grange, habitée de poésie et d’amour. Ce qu’il faut à l’être pour être heureux, c’est la beauté, de la passion. Notre désir était de faire de cette grange, le lieu de création pour poètes, amoureux de la vie, du beau, du fantastique. Prendre le temps de regarder, de se laisser surprendre. Tout simplement, le temps d’aimer, de partager, laisser ses yeux vagabonder. Alors oui, il faut la rouvrir la Grange de Camille. » Cette scène s’est déroulée voici 52 ans. Depuis, ce lieu unique de rencontres d’artistes rouvrent ses portes tous les étés sur la commune de Coulon sur la rive gauche de la Sèvre Niortaise.
Seize artistes de talent

Cette année, « Coulon, Rive Gauche » invite les œuvres de Jean Artibricolo, Danièle Baudry, Élisabeth Blanchart, Anne Bouffard, Anne Dahomé, Fredy Gautier, Patrick Gélineau, Christiane Gilbert, Phil Lejeune, Daniel Mar, Richard Métais, Olivier Nillesse, André Pignoux, Sandrine Pignoux, Philippe Simon et, parmi les petits nouveaux, une jeune « peintre sur mobilier » Sabrina Brulay.
NINA B ART DU MOBILIER
Sabrina Brulay vient d’ouvrir un atelier de métier d’art de peintre sur mobilier sous le nom de « Nina B Art du mobilier » à Mauzé-sur-Le-Mignon en Deux-Sèvres, entre Niort et La-Rochelle. « Je rénove et transforme des meubles anciens et aussi contemporains, » explique-t-elle et précise « j’utilise des techniques contemporaines et du XVIIIème siècle pour le décapage puisque je fais tout à la main, décors compris ».

Sabrina Brulay poursuit : « Mes clients sont des gens qui ont du mobilier souvent ancien, parfois contemporain. Ils viennent à l’atelier ou je vais à leur rencontre comme ici [à La Grange de Camille] dans une galerie d’art. Je fais un projet décoratif adapté en fonction de leur projet. Souvent, le mobilier a une histoire familiale, les gens ne veulent pas s’en séparer d’autant que le meuble a une âme. Ils aimeraient le conserver et pouvoir leur donner un peu plus d’allure ou une « nouvelle tête ». Je peux proposer beaucoup de choses et je m’adapte en fonction de leur intérieur puisque j’ai des outils modernes, comme la planche décorative sur laquelle ils peuvent visualiser leur projet avec leur intérieur. C’est super intéressant. »
Photo Sabrina Brulay
Nina B a suivi une formation complète à Rians (83) . Dans ce petit village de Provence, le centre de formation Atelier Garance dispense une qualification unique en France qui délivre le titre d’artisan d’art avec certification professionnelle. « Nous sommes aujourd’hui exactement cinquante-deux artisans à proposer ce métier d’art en France. Actuellement sur mon secteur, je suis la seule », précise Sabrina Brulay.
Lors de ses permanences prévues les vendredis et samedis après midi, à La Grange de Camille, Nina B pourra détailler chaque pièce exposée comme autant d’échantillons de ses talents. Du faux cuir, de la fausse rouille sur des matières métallisées ; la création ou rénovation de boiseries, d’éléments de cuisines, de salles à manger… Elle transmettra sa passion en démontrant pourquoi elle fait des patines inspirées des techniques du XVIIIème siècle : les meubles à nu, sept couches, des fiches de travail, le décapage, la préparation sur place, l’impression des peintures, la couleur des patines, la finition et la protection de l’ouvrage.

Sabrina Brulay poursuit : « je suis aussi spécialisée dans le travail à la feuille d’or, une formation complémentaire enseignée en Suisse que je peux utiliser sur une assiette comme sur un meuble (photo ci-contre). Posée sur ce meuble, une lampe boule année 1960/1970 revisitée avec un abat jour en accord avec l’effet porphyre. Le porphyre est une pierre pourpre tachetée de blanc. Je n’utilise que des pigments naturels provenant de trois carrières en France dont la plus connue, la carrière de Gargas, les fameux ocres de Provence dans le Vaucluse. »
Photo Gilles PETIT
« Je suis heureuse de faire partie des artistes standard, inscrite au registre de l’Institut national des métiers d’art qui participe à la protection des ouvrages artistiques français. Ce n’est pas rien. C’est une reconnaissance au niveau national », se félicite Sabrina Brulay. http://www.ninabartdumobilier.fr
L’exposition « Coulon rive gauche » est ouverte tous les après-midis jusqu’à fin septembre dans « la Grange de Camille » en bordure de Sèvre Niortaise, face au bourg de Coulon (Marais Poitevin – Deux-Sèvres). Visite libre.
Gilles PETIT
Les œuvres présentées dans ce reportage sont la propriété de leur auteur.
Revoir notre reportage vidéo réalisé à l’occasion de l’édition 2013 : https://youtu.be/4AortAw5HWI
MARAIS POITEVIN – COULON – MAGNE : 50 ans, l’âge d’Or de « La Grange de Camille »
« 50 ans, l’âge d’Or. L’âge dort mais nous allons le réveiller pour évoquer ces années 1970 où, après une petite décennie passée sur Paris dans le milieu théâtral, Cosette et André reviennent à Coulon et décident que la nouvelle scène de leur vie aura maintenant pour décor leur pays natal. » Le maître dans l’art du papier, Daniel Mar, avec Cosette Pignoux retracent la genèse du centre culturel « Coulon, rive gauche », une vraie grange maraîchine appelée « La Grange de Camille ».
« En 1968, on écrivait « sous les pavés la plage », et en 1980 « sur les pavés l’art ». C’est ainsi que Bijou ne faisant plus entendre le bruit de ses sabots ferrés sur les pavés, étant déjà parti depuis quelque temps rejoindre ses compagnons de chevauchée dans la prairie du grand large, et Camille ayant refermé cette porte d’écurie comme on referme un livre quand l’histoire se termine. Camille le voisin d’enfance, le voisin du jardin d’à côté. C’est ainsi que commence l’histoire de la Grange à Camille, » se souvient Mme Cosette Pignoux, metteur en scène de théâtre.
L’écurie de Camille Paris
Nous sommes en 1969, le fermier maraîchin Camille Paris vient de vendre ses trois dernières vaches et son cheval Bijou, l’écurie et la grange restent désormais vides. Résidant juste en face, sur l’autre rive de la Sèvre Niortaise, M. André Pignoux voyait cette grange vacante. « Il demande à Camille s’il ne pouvait pas lui louer ce lieu un peu improbable. Tellement symbolique de l’âme du pays. Là, ses photos seraient exposées en parfaite symbiose avec ce qu’elles représentent, » commente Daniel Mar.
L’année suivante, la famille Pignoux a l’idée d’en faire un lieu d’exposition et l’ensemble est alors réhabilité. S’y succèdent des potiers, tisserands, ébénistes. . . Puis de nombreux artisans et artistes. Citons des peintres de prestige : Chenilleau, Bugeant, Hélène Besnard-Giraudias et des intellectuels. « On a connu le potier de Jean Cocteau qui a bien voulu exposer là une trentaine de ses pièces », se souvenait le regretté André Pignoux. « Dans les années 1970, la grange faisait office de lieu culturel à Coulon« .
Ouverte en 1970, sous le nom de « la Grange à Camille », l’ancienne ferme de Monsieur Paris, vit les premières expositions, sur 120 m², des photographies de M. André Pignoux et la fondation, en 1974, d’un groupement d’artisans régionaux. « Il y avait encore du foin à l’étage et les vaches juste parties », aimait rappeler le photographe local. Très fréquentée, « la Grange à Camille » ne devait pas rouvrir ses portes, après la pause hivernale. Mais André et Cosette Pignoux n’ont pu se résigner à laisser les volets clos. Parlant alors au nom des artistes de la première édition, le regretté sculpteur Laurent Page expliquait : « Avec cette rénovation de la grange, nous faisons le pari de continuer à faire vivre cet endroit avec les fruits de nos travaux ».
Quand la « Grange » change de nom !
Rebaptisée « la Grange de Camille », l’ancienne propriété de M. Camille Paris, conserve l’architecture caractéristique de ces vieilles maisons du bord de fleuve, à savoir un corps d’habitation et une écurie en l’état, les auges, les râteliers, même le sol a été conservé intact avec ses pierres inégales et le « courant au purin » intégralement préservé. Construite comme la plupart des maisons maraîchines, à la fin du XIXe siècle, elle dispose d’un rez-de-chaussée (l’ancienne écurie) et d’un étage (ancien fenil).
- Pour la toute première fois, la Grange de Camille propose, côte à côte, les photographies d’André Pignoux (à gauche) et de sa petite-fille Louise Maby.
Certains artistes exposent leurs œuvres dans « la Grange de Camille » depuis une vingtaine d’années, c’est le cas de Daniel Mar (photographie puis art du papier). L’artiste retrace la genèse d’une aventure « gagnante » : « Lorsqu’André a retrouvé son pays natal, il a tout de suite pris conscience des mutations qui étaient en train de se produire dans ce milieu rural. Une époque charnière où les tronçonneuses remplacent les scies, les tracteurs se substituent aux chevaux. . . Alors lui qui, sur Paris, a aussi appris la photo, se met à saisir en noir-et-blanc les ultimes images du transport du bétail dans les bateaux, des lavandières sur les bords de Sèvre, tous les gestes ancestraux de ce monde rural qui bientôt vont disparaître. Et dans cette grange, toutes ces images vont trouver là un parfait écho. Et puis très vite, André et Cosette pensent qu’ils pourraient peut-être aussi accueillir en ce lieu d’autres artistes, artisans d’art susceptibles de présenter ici leurs œuvres. Alors, les années suivantes, vont se croiser ici potiers, ébénistes, tisserands. Et d’emblée c’est le succès car à l’époque nulle part ailleurs dans la région il n’y a d’équivalent. On y trouve du mobilier, des abat-jours, des foulards, des peaux de bête, et bien sûr des œuvres peintes ou sculptées par des artistes locaux. On y accourt de partout de la région et plus encore du proche pays niortais où tout le monde a, au moins, entendu parler de la Grange à Camille.
« la Grange a 50 ans ! »
« Dès qu’il y a un cadeau à faire pour un parent : la Grange à Camille; un collègue qui part à la retraite : la Grange à Camille; le voisin qui va pendre sa crémaillère : la Grange à Camille. Les années passent, les temps changent. Nous sommes dans les années 1990, la Grange elle aussi se doit d’évoluer, mais Cosette et André craignent vivement que les organismes officiels les obligent à des changements radicaux comme, par exemple, la démolition du sol et son pavage qui participeraient à anéantir l’âme du lieu. Mais la bonne fée du Marais veille et la Grange ne connaîtra pas les transformations. Souhaitant alors se positionner en dehors de tout mercantilisme, en 1999, le couple va finalement décider de ne réserver la Grange qu’aux artistes. Elle va alors devenir un incontournable lieu culturel, un espace un peu hors du temps et de l’agitation galopante, une escale précieuse où il fait bon se poser. Et ils vont être nombreux à s’y succéder les artistes. Des dizaines et des dizaines, reconnus, connus ou inconnus, mais tous animés par une même flamme créative, reflet de leur âme. A ce jour, ont exposé ici, en ce lieu magique environ 280 artistes. Je fais partie de ceux-là. Je voudrais dire au nom du plus grand nombre combien nous sommes attachés à cet endroit qui se perçoit au travers de nos cinq sens. »
- Au fil de l’expo-vente dans « la Grange de Camille » Photos Gilles PETIT
« Coulon Rive gauche » offre du rêve
« On avait besoin d’un lieu pour mettre nos rêves, » reprend Cosette Pignoux. « Nous cherchions justement un lieu habité par une histoire. Oui, Camille les murs de ta grange parlent, les murs racontent ! Camille, toi qui fais maintenant des promenades en bateau avec les touristes, tu sais, ils seraient heureux ces gens-là de voir une expo ! L’amitié de voisinage allait jouer en notre faveur. Et voilà, mes ailes repoussent, mes rêves s’envolent, on parle, on rencontre, on partage, on crée, on imagine. Ah oui, l’imagination est au pouvoir. Rêves réalisés, on est dans le concret dans ce lieu avec des photos d’André accrochées sur un mur de foin. Qui pourrait faire ça, qui pourrait imaginer faire une chose pareille ? C’était très beau, les photos de labour, sur un mur de foin. C’était extraordinaire! »
Daniel Mar : « Sereine au bord du fleuve, la Grange est aujourd’hui d’une nature forte qui a vu passer bien des natures mortes mais qui pourtant reste toujours bien vivante. Tu vois André, tu vois Cosette, vous pouvez être fiers de ce jour et de ce que vous avez créé qui, cinquante ans plus tard, continue à se perpétuer. » L’artiste apporte « une petite preuve supplémentaire à ce constat. » En s’amusant avec les lettres du mot grange, Daniel Mar a mélangé les lettres. « Pour le mot grange, il n’y a qu’un anagramme possible : gagner! »
« C’est ainsi que vit la Grange, une porte ouverte aux rencontres, aux moments chaleureux des instants partagés, les yeux engrangent les souvenirs, les paroles s’échangent, s’enrichissent. La Grange, c’est le pas lourd des sabots de Bijou sur le pavé. La Grange, c’est Camille. La Grange, c’est l’amour, pour l’échange de deux passionnés. La Grange, telle est sa vocation, la beauté du tableau, la lumière des photos, le geste assuré du sculpteur passionné, les odeurs de lavande échappées du tableau, les pas du visiteur caressant les pavés. La Grange, c’est le lieu magique des magiciens. La Grange, c’est le reflet d’une vie transparente du vécu comme un poème qui s’éternise dans le temps, » conclut Cosette Pignoux.
L’exposition « Coulon rive gauche » est ouverte jusqu’à fin septembre dans « la Grange de Camille » en bordure de Sèvre Niortaise, face au bourg de Coulon (Marais Poitevin – Deux-Sèvres). Visite libre.
Gilles PETIT
Les œuvres présentées dans ce reportage sont la propriété de leur auteur.
Revoir notre reportage vidéo réalisé à l’occasion de l’édition 2013 : https://youtu.be/4AortAw5HWI
Festival international de peinture de MAGNE 79 : clôture du 31ème, place au 32ème, vidéo et images
Sous titré « La peinture Grandeur Nature », le 31ème Festival international de peinture de Magné (Deux-Sèvres) a refermé ses chevalets. La 32ème édition se déroulera les 18 et 19 juillet 2020.
235 artistes (sans compter les enfants) ont participé à la réussite du 30ème anniversaire de l’association organisatrice Magné Animation. Le jury a primé trente-trois « adultes » et huit « juniors », attribuant ainsi plus de 12.000 euros de prix.
Nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir en vidéo cette 31ème édition, ainsi que la proclamation du palmarès 2019, au lien YouTube suivant : https://youtu.be/lt9XouF-x3g
Prise de vue : Gilles Petit
Réalisation : Capt’Action79. juillet2019
Le palmarès du 31ème Festival international de peinture de Magné, des 20 et 21 juillet 2019 :
Grand Prix du Festival Ville de Magné : BARJOLLE Claire
Prix du Public – Prix Jean THEBAULT : MEMETEAU Christian
1er Prix Huile Prix ISOVER : PFLEGER Olivier
2ème Prix Huile -Prix PLACOPLATRE : PARDON Kim
1er Prix Techniques Mixtes -Prix Super U : POUILLAULT Nathalie
1er Prix Pastel Prix Carrefour : HERVE Louis
1er Prix Aquarelle – Prix Banque BFM : DAGNEAU Jean-Guy
1er Prix Dessin – Prix UNIVERS DES ARTS : JANDARD Tony
Toutes Catégories
Prix POUJOULAT : NGUYEN Kim-Chi
Prix THEBAULT : RODRIGUEZ Cathy
Prix restaurant LA BELLE ETOILE : VALLENET Annick
2ème Prix Pastel – Prix Embarcadère CARDINAUD : DAVID Nadia
2ème Prix Aquarelle – Prix GROUPAMA : DELAROCHE Dominique
Prix PARC NATUREL REGIONAL : FAURE-ROSSARD Christiane
Prix Spécial
Prix Conseil Départemental 79 : KIENER Christiane
2ème Prix Techniques Mixtes – Prix CREDIT MUTUEL : COURILLEAU Karen
Toutes Catégories
Prix AUDIS : BAURUEL Dominique
Prix Groupe Y NEXIA : CHÂTEAU Frédéric
Prix Ambulance de l’ANGELIQUE : LE DEROFF Michel
Prix GRAFIC ENCADREMENT : LE BORGNE
3ème Prix Huile – Prix MARAIS POITEVIN IMMOBILIER : FOURREAUX Michel
3ème Prix Pastel – Prix PIEJAC MAINGRET : RIBARDIERE Marie-Noelle
3ème Prix Techniques Mixtes – Prix ROUVREAU RECYCLAGE : BELAIR Yvan
Prix MUTUELLE DE POITIERS : ACHARD Joël
Prix AXA Assurances : PUMA QUISPE Sabino
Prix TERRASSON : DAUGA Jean-Jacques
Prix AMBASSADE DU VIN : MOREAU Jean-François
Prix GRAPHIC APPLICATION : FAGES Roger
Prix EUROVIA : RAUSA Robert-Victor
Prix TEDELEC : LE MOUEL Stéphane
Prix EVERGIE : BRAILLON Michel
Prix ACSOR : MARTIN-HAJPEK Vesnica
3ème Prix Aquarelle – Prix NEWLOC : PATETA Serge
1er Prix Junior – 15 ans DEVIGNES Pralines : FRELAND Alexis
2ème Prix Junior -15 ans : BELLOT Paul
3ème Prix Junior -15 ans : BOLOGE Amael
4ème Prix Junior -15ans : CHÂTEAU Matisse
1er Prix Junior -10 ans : BELLOT Luc
2ème Prix Junior -10 ans : ETIENNE Roxane
3ème Prix Junior -10 ans : LAGAS Lina
4ème Prix Junior -10 ans : CHÂTEAU Lily
Une ultime exposition des tableaux lauréats des prix 2019
Comme de coutume, le public a pu revoir, en octobre 2019, toutes les œuvres primées dans les locaux du Centre culturel du Four Pontet. Cette ultime exposition, ouverte pour la première fois sur deux weekends, s’est refermée par le « décrochage » des tableaux avec remise à leurs parrains respectifs présents.
Un nouveau président du jury en 2020
Le 2 décembre 2019, lors de l’assemblée générale de l’association organisatrice, le président de Magné Animation, M. André Prunier, a annoncé quelques nouveautés majeures pour la prochaine édition du Festival prévue les 18 et 19 juillet 2020. On notera le retrait de M. Jean-Marie Zacchi, l’emblématique président du jury des professionnels depuis 26 ans. L’artiste deux-sévrien Richard Gautier aura la lourde tâche de lui succéder. De plus, M. Gautier sera l’invité d’honneur 2020 en peinture. Il partagera l’aire d’exposition du rez-de-chaussée du Four Pontet avec le sculpteur YEVA, une artiste d’origine russe.
L’étage hébergera les œuvres d’artistes deux-sévriens, à savoir, Jean Deletre, peintre de Parthenay, et Daniel Doutre, peintre de Frontenay-Rohan-Rohan. En plus, le dessinateur Tony Jandard, lauréat de nombreux prix au Festival de Magné, exposera, en qualité d’invité d’honneur, ses œuvres dans les salons de la mairie de Magné. Ce sera l’occasion de « promouvoir le dessin » dit-on, une catégorie peu représentée au concours magnésien.
Gilles PETIT
Tourisme en Deux-Sèvres : des Plans cavaliers pour les « Petites Cités de Caractère® »
L’Agence de Développement Touristique des Deux-Sèvres et l’Association Régionale des Petites Cités de Caractère® en Poitou-Charentes (ARPCC) viennent de faire un beau cadeau aux neuf communes deux-sévriennes bénéficiant du label « Petites Cités de Caractère® » : un plan cavalier pour chacune d’elles. L’architecte-dessinateur Damien Cabiron a détaillé la création d’un tel plan et les exploitations possibles.
MM Romain Dupeyrou, Gilbert Favreau et Damien Delage, respectivement présidents de l’Agence de Développement Touristique 79, du Conseil départemental 79 et de l’ARPCC, ont accueilli, lundi 10 octobre 2016, des acteurs locaux du tourisme et élus des communes concernées, dans le « Manège » du Conseil départemental. Cet imposant et majestueux « Manège » est situé dans l’aile nord de l’ancienne caserne Du Guesclin sur le Mail Lucie-Aubrac à Niort (Deux-Sèvres). Commencée en 1734 et achevée en 1752, la caserne a abrité jusqu’en 1919 des régiments de cavalerie dont le dernier occupant le 7ème Hussards, avant un régiment d’artillerie jusqu’en 1928. Le lieu était donc idéal pour présenter le plan cavalier. Sans jeu de mots.
Un plan cavalier !? Sur le premier panneau de l’exposition, en place dans le « Manège », M. Damien Cabiron, spécialiste dans l’art de représenter la ville à travers la perspective cavalière, donne cette définition : « Une ville, chacun le sait, est faite de plans et de projets. Pour vivre, il lui faut d’abord un dessin, des mesures d’anticipation, des équipements et des réseaux. Le plan cavalier, par son point de vue élevé et sa représentation combinant plan et élévation, constitue un grand relevé tranché net dans l’épaisseur et le secret de la ville, une manière de voir comment elle s’est tissée, comment elle s’est soudée à elle-même, constituée, épaissie. Émouvant état des lieux d’aujourd’hui, véritable miracle de l’édification et de la réalité, où comment il se fait que des centaines d’acteurs différents aient un jour parlé la même langue, réussi à fabriquer ce bijou serti sur son rocher, souple, aléatoire, long et sinueux, où d’étranges bâtiments se parlent sans se toucher . . . Modèle d’une ville à l’intérieur duquel chacun, soudain, voudrait intervenir. Sans que l’on sache très bien s’il s’agit de s’en inspirer, de le consolider ou de le modifier. »
Pourquoi « cavalier » ? On dit que ces plans représenteraient une ville vue de la hauteur d’un cavalier, à savoir, 1,70 mètre. Ces plans ne reflètent pas directement la réalité des sites. Ayant la même échelle en avant comme en arrière plans, ces dessins ne sont donc pas naturels pour l’œil humain. C’est, avant tout, un outil de relevé systématiquement utilisé par l’ingénieur, architecte militaire, urbaniste français, Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban. « Il s’agit d’un mode de représentation dans lequel les dimensions réelles sont respectées, largeur, profondeur et hauteur. A la différence de la perspective où les volumes diminuent de taille en fonction de leur éloignement, » souligne le dessinateur Damien Cabiron sur son site Internet (http://www.damiencabiron.fr). « Il s’agit d’une perspective globale ou plutôt d’une perspective axonométrique. Les choses sont représentées comme si l’observateur était infiniment éloigné de l’objet qu’il regarde. Rejeté à cette distance infinie, l’œil de ce spectateur céleste ne verrait jamais converger des droites parallèles entre elles. Ce point de vue théorique offre pour l’arpenteur, l’architecte ou l’ingénieur, l’immense avantage de conserver dans l’image la mesure des choses selon des échelles déterminées pour chaque direction de l’espace.«
Pas simple à comprendre ? En guise d’explications voici le canevas de plusieurs étapes de la création d’un plan cavalier, expliquées par le dessinateur :
L’Association des Petites Cités de Caractère® en Poitou-Charentes a pris en charge la réalisation de neuf plans cavaliers. En Deux-Sèvres, sont bénéficiaires les communes d’Airvault, Arçais, Celles-sur-Belle, Coulon, La-Mothe-Saint-Héray, Mauléon, Melle, Oiron et Saint-Loup-Lamairé. Et bientôt Chef-Boutonne. Elles pourront exploiter, morceler, agrandir, ces plans numérisés en de multiples déclinaisons en communication (touristique, . . .), en document technique ( prospections, simulations de nouveaux projets architecturaux, urbanistiques ou d’aménagements urbains). Mais aussi pour enrichir leurs sites internet, des publications sur divers supports comme des cartes postales . . .
Gilles Petit
- Le plan cavalier de Saint-Loup-sur-Thouet (Saint-Loup-Lamairé).
- Le plan cavalier de Celles-sur-Belle.
Crédit documents Damien Cabiron et Anne Holmberg, 103 rue des nouvelles, 39100 Dole Tél :03.84.72.96.69 ou 06.78.99.51.90
MARAIS POITEVIN : La Vélo Francette® chez Marinette à Coulon (Deux-Sèvres – France)
Après avoir hébergé M. Nicolas Moreau-Delacquis, le journaliste-vélo qui rédigeait alors le tout premier topo-guide pour La Vélo Francette®, paru en avril 2016, Mme Marinette Boisselier, gérante des chambres d’hôtes « Les Roseaux » installées à Coulon (Deux-Sèvres), a accueilli les Hollandais Jan et Margit Heitlager, venus, en . . . voiture, parcourir, à . . . vélo, des circuits annexes dans le Marais Mouillé du Marais Poitevin. Une étape dans un périple qui suit La Vélo Francette®, la dernière née des 43 véloroutes tracée entre Ouistreham (Normandie) et La Rochelle (Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes).
Jan et Margit Heitlager résident à De Haal, près de la ville de Oostzaan à une dizaine de kilomètres au nord d’Amsterdam, la capitale néerlandaise. Un pays d’eau, où « la nature est protégée » explique Jan, comparable au Marais Poitevin, seconde zone humide de France. Et plus exactement au Marais Mouillé, appelé « La Venise Verte ». C’est en découvrant le topo-guide La Vélo Francette®, rédigé en français car la version néerlandaise n’existe pas encore, que ces passionnés de cyclisme-loisir ont décidé de passer leurs vacances en France.
Quand ils parlent vélo, les Hollandais parlent en connaisseurs. « Pour nous, les Hollandais, la première destination de vacances, c’est la France, déclare M. Jan Heitlager. Chez nous, c’est tout plat, alors qu’en France, vous avez des collines, des montagnes, l’Alpe d’Huez. » Dans un français encore hésitant, aidé par le dictionnaire de Margit, le retraité précise : « Il y a deux catégories de cyclistes hollandais, ceux qui sont montagne et ceux qui sont plaine. Margit et moi sommes plutôt plaine. » Cependant, nos voyageurs ont remarqué la naissance d’une troisième catégorie : le vélo à assistance électrique. « Malheureusement, nous ne trouvons pas de bornes de rechargement sur les parcours balisés. » Selon Mme Boisselier : « Un créneau que la France devra occuper rapidement si elle veut rester compétitive. »
Après un premier arrêt d’une semaine autour d’Angers (Maine-et-Loire) et des châteaux de la Loire, pour la seconde étape de leur périple au fil de La Vélo Francette®, Jan et Margit Heitlager ont choisi un point central pour poser leur voiture dans le but de sillonner des parcours annexes balisés. Ils ont déniché l’adresse coulonnaise dans le topo-guide parmi les gîtes labellisés « Accueil Vélo ». « Retraités, pas vraiment fortunés, nous souhaitions nous reposer tout en visitant un marais totalement inconnu avant. » Ouverte en 2015, La Vélo Francette®, nouvel itinéraire de 630 km balisés, est conçue pour les « Cyclistes du dimanche, mordus du 2 roues ou amateurs de belles épopées ». Coulon ne se trouve pas sur le tracé initial (Niort – La Rochelle), lequel traverse les proches villages de Magné et La Garette. Mais il est proposé des variantes dont une dirige les cyclistes vers Coulon.
Gilles PETIT
Marinette et Patrice BOISSELIER Les Roseaux 285 route du Grand Coin 79510 COULON
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MARAIS POITEVIN : des bovins « mis à l’herbe » par bateau pour entretenir les îles du Marais mouillé
Dans le marais de La Garette (Deux-Sèvres) au cœur des Marais mouillés du Marais Poitevin, un site appelé « Venise Verte« , les vaches (surtout de race maraîchine) regardent passer . . . les touristes, qui flânent en barque durant la saison estivale. Installées sur des parcelles inaccessibles par voie de terre, elles sont « mises à l’herbe » jusqu’à l’automne. Pourquoi ? Comment ?
« La Maraîchine est une bonne mangeuse d’herbe qui se complait sur les prairies humides des marais de Vendée, de Charente Maritime et des Deux-Sèvres. Elle a gardé toute sa rusticité, sa fécondité, ses facilités de vêlage. Elle a une grande productivité numérique. Moins précoce en croissance que les races à viande spécialisées, elle excelle dans la production de veaux blancs ou rosés élevés sous la mère et dans la production de bœufs de 3 ans et demi à 4 ans, élevés à l’herbe. »
Cette année, six exploitations, membres de l’Association des Éleveurs par bateau de la Venise Verte, déplacent près de 150 animaux vers les marais inaccessibles par voie de terre situés entre les villages de Coulon, Magné et La Garette. Pour ce faire, les éleveurs disposent du chaland-bétaillère appartenant au Parc naturel régional du Marais poitevin. Les vaches et les bœufs vont pâturer jusqu’à l’automne, sur 120 Ha de prairies naturelles.
Grâce à l’action combinée du Parc naturel régional du Marais poitevin et de l’Association des Éleveurs par bateau de la Venise Verte, les parcelles concernées par la déprise agricole depuis les années 1970 dans le marais, retrouvent une activité pérenne. Fruit de 15 ans de travaux et de collaboration avec les éleveurs, l’agriculture renaît dans les îles de La Garette.
« Étendu sur environ 300 hectares au cœur de la Venise Verte, le marais de La Garette se situe à cheval sur les communes de Sansais-La Garette et Magné. Cette zone humide bocagère bordée, au nord-ouest, par la Sèvre Niortaise est constituée d’un fort maillage hydraulique, constitué de canaux étroits, et de petites parcelles de prairies avec alignements de frênes, taillés en têtard, et de peupliers. Elle est intégrée au site Natura 2000 Marais Poitevin, pour sa valeur écologique. Ses intérêts paysager et scientifique ont également justifié en 1981 son classement en site classé selon la loi du 2 mai 1930. »
On dit que la mise à l’herbe est une tradition ancestrale. C’est vrai et faux à la fois. En effet, seules les fermes du marais déjà inaccessibles par voie de terre déplaçaient leurs cheptels en « barque à vaches » dans un espace limité autour de leurs installations. Ces grands bateaux servaient aussi de simples passerelles entre prairies. En revanche, beaucoup de fermiers utilisaient ce moyen de transport pour se rendre plus aisément aux marchés aux bestiaux des communes environnantes ou rejoindre les camions pour des déplacements plus lointains. A cette époque, la grande majorité des parcelles du Marais mouillé étaient, soit cultivées, soit fauchées par les éleveurs, lesquels ramenaient leurs productions, le foin et l’herbe à la ferme en bateau.
- Pour cette animation annuelle …
- … la presse écrite et …
- … audiovisuelle s’est déplacée.
- Voguant sur les autoroutes fluviales de la Venise Verte, des milliers de touristes pourront photographier ces belles maraîchines …
- … Mais ils n’assisteront pas au spectacle du changement de parcelles car ces manoeuvres s’effectueront tôt le matin ou en fin de journée. Hors agitation estivale.
Gilles PETIT
Sources : Parc Naturel Régional du Marais Poitevin; Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes; Association des Éleveurs par bateau de la Venise Verte; CIVAM SUD 79 Marais mouillé.
Bonus:
Le reportage de France 3 Poitou-Charentes.
MISE A JOUR 29/5/2016:
http://www.wat.tv/embedframe/157116chuPP3r13001332
Reportage de TF1 sur le Marais Poitevin à partir de la 15ème minute.
Décédé le 6 janvier 2023 Jean-Claude Daroux ne parlera plus gravure. Nous l’avions rencontré en mars 2016. L’artiste parti, son art demeure.
Invité en mars 2016 dans les locaux de la médiathèque du Lambon à Niort (79), par le Centre socioculturel et le Conseil de quartier de Souché, le graveur Jean-Claude Daroux a animé des ateliers gravure destinés aux adultes et aux enfants de 7 à 11 ans durant son exposition intitulée « Parlons gravure« . A cette occasion, Capt’Action79 a produit un documentaire vidéo dans lequel l’artiste magnésien explique la Taille Douce.
Né à Niort (Deux-Sèvres) en 1942, Jean-Claude Daroux a séjourné pour raisons professionnelles en région parisienne pendant 35 années. En 1973, il fait la rencontre du peintre Sotelo, réfugié politique chilien, avec lequel il se lie d’amitié. Il prend des cours d’arts plastiques et découvre la gravure. De retour dans son Marais Poitevin natal, le tout jeune retraité ouvre son atelier de graveur « La Tailledoucerie » à Magné, petit village situé entre Niort et Coulon dans la Venise Verte. Sa source d’inspiration est en grande partie la Femme. L’artiste précise : « C’est au burin, ma technique préférée sur cuivre ou zinc, que je contourne la Femme, je la creuse, la caresse, la respecte, la donne à voir. J’essaie de faire vivre au quotidien cette réflexion de Paul Eluard (1929) : « donner à voir » revient par des mots et des images à lever les œillères sociales, morales, religieuses, qui font à l’homme un destin d’aveugle. »
En 2015, l’association magnésienne « Les Amis du Four Pontet » a organisé un rendez-vous bien particulier : la 4e Biennale de l’estampe. Cheville ouvrière de cette organisation, Jean-Claude Daroux, peintre et graveur local, ne boudait pas son plaisir. « La 4e Biennale a confirmé son succès, affirme l’artiste, avec la présence de 128 plasticiens et 19 nationalités représentées. Ils ont, comme des magiciens, étonné par leur technicité au service de la création. Cette Biennale, précise-t-il, s’inscrivait dans le cadre de la 3è fête nationale de l’estampe organisée par Manifestampe (Fédération nationale des graveurs) confirmant une fois encore le Four Pontet en tant que poumon culturel du centre bourg tant apprécié par les Magnésiens et tous les amoureux de l’Art. »
A cette occasion, Capt’Action79 a posé ses caméras au Centre culturel du Four Pontet à Magné. Dans la vidéo, « Si on parlait gravure . . . » (disponible sur YouTube ci-dessous), Jean-Claude Daroux nous livre une démonstration de gravure au burin dite Taille Douce.