Deux-Sèvres
NIORT : 6 juin 2023, la manifestation « Retrait de la réforme des retraites », en images. Photos Gilles PETIT







Photos-reportage Gilles PETIT
COULON 79 : un inventaire comme bilan de mi-mandat du Conseil municipal
A l’image de la soirée des vœux 2023, présentée par la maire Mme Guichet, qui avait fait salle comble, la réunion de jeudi 27 avril 2023 devait être LA grande assemblée publique du Conseil municipal de Coulon dans la salle des fêtes locale. Seulement, une soixantaine de personnes ont assisté à un inventaire à la Prévert censé démontrer que tout va bien dans le meilleur des mondes dans la commune au terme de trois années d’exercice.
Parfaitement orchestrée par la maire, Mme Anne-Sophie Guichet a donné tour à tour la parole aux adjoints responsables de commissions, et aux élus délégués ou référents : Mesdames Marie Le-Chapelain (affaires sociales, scolaires et intergénérationnelles), Isabelle Hehunstre (Culture, animations, sports) et Angélique Dumoulin (tourisme), ainsi que Messieurs Dominique Giret (finances), Benoît Lalère (biodiversité), Fabrice Berjonneau (urbanisme, voirie, sécurité) et Julien Guibert (communication). Il s’agissait dans un premier temps de présenter les projets les plus importants et les réalisations portés par l’équipe municipale. Un second temps étant consacré aux échanges avec l’assistance.

Dans cet inventaire, il est noté beaucoup de projets intergénérationnels à l’attention, notamment, des enfants des écoles et des personnes âgées ou isolées de la commune. De l’hébergement d’une famille ukrainienne à la semaine du développement durable, en passant par l’enclos du groupe scolaire et le retour des serviettes en tissu à la cantine, Mme Marie Le-Chapelain n’a pas dévoilé le montant des dépenses engagées. Rien n’est gratuit. A ce propos, l’adjointe à la maire s’est enorgueillie de la réussite du repas annuel des aînés, sans souligner que les invités devaient payer leur repas, et étaient conviés à souscrire à une tombola au profit de la caisse communale d’actions sociales. Ainsi, les bénéficiaires alimentaient financièrement la caisse censée les aider.

Urbanisme-voirie-sécurité
Demandant de grosses dépenses, le poste urbanisme-voirie-sécurité est hétéroclite. Par exemple, on y trouve l’implantation d’équipements qui « normalement doivent faire ralentir », selon M. Fabrice Berjonneau, rapporteur de la commission ad hoc, à savoir un plateau ralentisseur au carrefour de la route de Malécot et plusieurs écluses (rétrécissements) « pas très efficaces ». Si peu efficaces que les élus ont « rajouté des coussins berlinois en dur réglementaires », encore moins satisfaisants, voire dangereux. Ces constructions inutiles ont coûté une fortune, quoique largement subventionnées. Mais ce n’est qu’une goutte d’eau face aux « gros travaux de voirie prévus avec un budget conséquent ». En effet, si quelques revêtements de rues et routes ont déjà été repris, il reste beaucoup à faire dans les écarts, « les oubliés de la commune » selon une habitante présente à la réunion. « On fait par tronçon car ça coute cher » a déclaré M. Berjonneau, lequel a omis de préciser que les zones touristiques sont privilégiées. Par ailleurs, obnubilé par la sécurité routière, l’adjoint ambitionne de régulariser globalement la circulation automobile, à l’image des ralentisseurs cités plus haut, et par des feux dits intelligents. Ainsi, une vaste étude est lancée sur la Route départementale n°123 entre les feux tricolores du centre-bourg jusqu’au pont qui enjambe la Sèvre Niortaise à Irleau. Ce projet n’étant pas chiffré publiquement, lui non plus, nous soufflons aux élus que cette étude est déjà réalisée, et payée, et qu’il suffit d’ouvrir le bon tiroir pour restituer le dossier. Les aménagements, encore récents, de la rue André-Cramois et des Bords de Sèvre sont issus de la présente étude. Il n’y a donc pas lieu d’intervenir sur ce tronçon. Des économies à la clé. Pour mémoire, une étude annexe prévoyait d’interdire cette RD123 aux voitures, au bénéfice des deux-roues et des piétons, entre le lieu-dit Préplot (face à la propriété Elise-Lucas) et le site du camping de la Venise Verte. Une route devant être créée dans les prés situés derrière les habitations existantes. Pour un budget pharaonique.
Dans cette rubrique urbanisme-voirie-sécurité, citons deux gros projets, la reconstruction des bâtiments des ateliers municipaux détruits par un incendie le 24 juillet 2021 (coût global 1 Million d’euros dont environ 20 000 € à la charge de la commune) et la création d’une nouvelle station d’épuration près de Baudichet (financée par la Communauté d’Agglomération du Niortais) qui devrait être fonctionnelle en juin prochain.

Un rapide rapport financier
Concernant les finances communales, M. Dominique Giret, rapporteur de la commission, a vite balayé le sujet. En effet, les comptes de clôture 2022 ne sont guère significatifs car de gros projets ne sont pas achevés ou non débutés, engendrant de nombreuses factures à régler. Selon M.Giret :« Des choses ont été faites grâce aux Petites Cités de Caractère [ndlr, par de substantielles subventions du Département des Deux-Sèvres]. C’est le cas notamment pour la mise en lumières financé à 50% par le biais des Petites Cités de Caractère. On a ainsi remplacé les candélabres sur l’ensemble du centre-bourg, réfléchis par l’architecte des Bâtiments de France. Ils sont aux LED [Diodes Electro Luminescentes], une modernité intéressante et une économie d’énergie. » Un nouvel équipement, non chiffré, qui ne fait pas l’unanimité dans la population coulonnaise.
Évasifs, les propos de M.Giret n’ont guère séduit l’assistance, semble-t-il. A l’issue d’une série de chiffres entremêlés de quelques explications, l’intervenant a déclaré : « le tout sans faire d’emprunt. Nous sommes sans doute la commune des Deux-sèvres la moins endettée, à hauteur de 20 € par habitant ». Selon notre analyse, une commune qui ne s’endette pas, raisonnablement bien sûr, est une commune qui ne s’enrichit pas, qui n’a pas d’ambition, qui ne croît pas à l’aide de ses dettes. D’autant que Coulon s’appauvrit dangereusement en vendant ses meilleurs biens immobiliers et en dégradant son patrimoine architectural par l’accrochage de lanternes et de projecteurs disparates.
A propos d’appauvrissement, en matière de communication, M. Julien Guibert a présenté le nouveau logo de Coulon, ainsi : « le logo reprend les éléments traditionnels de Coulon, à savoir le batelier, la barque, la pigouille. Il permet d’avoir une modernité en donnant le C de Coulon comme une porte d’entrée du Marais Poitevin et le reflet sur l’eau. » Comprendra qui peut le sens de sa réflexion en comparant cette explication avec le graphisme du logo en question. Voir notre précédent article au lien suivant : https://actualitescoulonmaraispoitevin.com/2023/01/20/coulon-79-encore-un-nouveau-logo-pour-la-commune/

Un rendez-vous manqué
Enfin, en amont de cette réunion publique, nous avions sollicité un rendez-vous avec Madame la maire afin de parler de sujets dont nous étions certains qu’ils ne seraient pas évoqués. Mme Guichet, également conseillère départementale, a décliné cette rencontre. Nous aurions étudié la main-mise du Département des Deux-Sèvres sur le patrimoine immobilier (Maisons de la Coutume), sur l’incitation à travaux (Quais) et l’ingérence en matière de tourisme (Petites Cités de Caractère), en distribuant massivement des subventions. Nous aurions aussi discuté de la dépendance administrative de la part de l’agglomération niortaise (CAN). Nous aurions également demandé des explications sur la notion de « démarche participative » (choix des lanternes LED) vue par l’équipe municipale. Enfin, il va falloir s’interroger sur le poids du tourisme à Coulon, les habitants du bourg commencent à suffoquer. Les prochaines municipalités devront remettre en état la commune. Le travail sera immense et la facture astronomique.
Gilles PETIT
NIORT : 1er mai 2023, la manifestation « Retrait de la réforme des retraites », en images. Photos Gilles PETIT

















Photos-reportage Gilles PETIT
NIORT : 6 avril 2023, la manifestation « Retrait de la réforme des retraites », en images. Photos Gilles PETIT












Reportage sans commentaire Photos Gilles PETIT
MAGNE : les œuvres de Laurent Page ouvrent la saison culturelle 2023 du Four Pontet
L’association « Les Amis du Four Pontet » lance son programme d’expositions 2023. . . au Four Pontet à Magné (79). Les œuvres de l’artiste Laurent Page ouvrent la saison. A cette occasion, la famille du « sculpteur de scènes de vie », disparu en 2007, lui a rendu un émouvant hommage.
Cette ancienne « fabrique mécanique de pots à fleurs et de pots à résine », de M. Armand Pontet, le « spécialiste de la poterie pour le lait », a cessé sa production en 1980. A l’abandon, ce four fut racheté par la Commune de Magné en 1988 afin d’en garantir la préservation. Restauré en 1994, le Four Pontet est aujourd’hui un lieu permanent de réception et d’exposition. L’espace culturel du Four Pontet paraissait bien petit, vendredi 31 mars 2023, à la séance d’ouverture de la saison 2023, pour accueillir la famille et les amis de Laurent Page, ainsi que les artistes qui exposeront au fil de la saison.

Le président des « Amis du Four Pontet », M. Thierry Larrat et son équipe, recevront, cette année, vingt-neuf artistes pour treize expositions différentes. Voir le programme 2023 en fin d’article. M. Larrat : « Nous allons avoir un éclairage tout neuf qui permettra de mieux mettre en valeur les réalisations des artistes qui vont exposer. Nous débutons la saison par un hommage à Laurent Page qui est décédé en 2007. Laurent a été un ami de Jean-Claude Daroux, l’artiste magnésien disparu début janvier 2023. » Le Four Pontet rendra aussi hommage à Jean-Claude Daroux lors de la dernière exposition en fin de saison, du 5 au 18 octobre 2023.


Jusqu’au 12 avril 2023, le Four Pontet propose une « rétrospective Laurent Page ». Aidée par les bénévoles de l’association organisatrice, sa femme Marie a souhaité ressortir plusieurs de ses nombreuses sculptures.

Mme Marie Page : « Le lieu est magique. Il a exposé ici la dernière fois en avril 2007. J’aimerais vous faire part de quelques réflexions. C’est Laurent qui parle : Tout ce que vous voyez autour de vous n’est que pure illusion. Oh bien sûr, tout ce que vous voyez ici a un poids, une dimension, des matières faciles à identifier. L’artiste, avec ses gestes un peu magiques, utilise cette réalité bien concrète du bois sculpté, de la couleur sur de la toile. Il les transforme avec son métier et son art. On lui demande de transfigurer la réalité, d’être un peu voyeur parfois, de passer de l’autre côté du miroir. Cette illusion est bien fragile comme le tour d’un magicien qui ne tiendrait qu’à un truc et serait facile à deviner. Tout ne tient qu’à une illusion, comme le cinéma nous raconte des histoires. Il nous aide à visualiser ou à évacuer des rêves inassouvis, ou encore la musique qui nous transporte dans un autre univers inventé de toute pièce. Cet équilibre instable n’est conforté que par le métier, le respect de certaines proportions et règles, une observation attentive, une curiosité et une certaine capacité d’apprendre et d’écoute.
« Quelle importance attend-on de cela ? Ce ne sont que quelques bouts de bois avec un peu de couleurs. Face aux priorités de notre temps, le besoin de consommer ou de plaire, mais aussi et surtout, le besoin de nécessaires combats pour la dignité des chances et l’éducation pour tous, pour la lutte contre les souffrances et les maladies, on réserverait trop facilement à l’art leur fonction d’embellir le quotidien, de produire des éléments de décors, un peu d’insignifiance. Qu’on est loin d’un véritable projet pour aujourd’hui. Quelle difficulté pour l’art contemporain, et pourtant, je pense que l’artiste a un rôle irremplaçable dans notre société, dans le débat actuel, dans le besoin de spiritualité et de valeur pour notre époque un peu folle. On lui demande de temps en temps de donner du sens à ce qu’il montre, d’être à la hauteur des enjeux contemporains. Vous comprenez maintenant la difficulté pour tout créateur d’exister entre utilitaire et rêve.«
Laurent Page aurait pu également déclarer par la voix de Marie :

« Je suis créateur depuis l’âge de 10 ans. A cette époque, je dessinais déjà très bien, mieux que la plupart des gens, mais mon langage était brouillon. Je peinais à ordonner ma démarche, mais je savais déjà un peu ce que j’aurais à dire. Et ça fait quarante ans que ça dure. Les artistes ne sont probablement qu’un tout petit rouage dans la mécanique complexe des grandes horloges de notre société. Nous sommes un peu comme des enfants. On a assez peu de considération pour eux, et pourtant, je pense que nous sommes indispensables en tant que veilleur ou observateur, avec ce regard différent du spectateur engagé. J’espère donc que ce chemin de création sincère et authentique nous amènera à partager avec moi quelques émotions, sensations et réflexions. Je vous emmène dans mes histoires avec la démarche d’un homme libre et responsable. Avec mon métier, j’ai décidé d’ausculter la vie avec le matériau de prédilection, le bois, un grand matériau d’expression, de faire avec lui une sculpture utile à vivre et à rêver. »
« Merci Laurent pour toutes ces créations, sincères, authentiques, indispensables, » a ainsi conclu Marie Page.

Espace culturel du Four Pontet, 5 Quai de la Sèvre 79460 Magné
Courriel : fourpontet@magneculture.fr
Internet : http://www.magneculture.fr
Le programme des expositions – ventes 2023
Gilles PETIT (Photos)
NIORT : 28 mars 2023, la manifestation « Retrait de la réforme des retraites », en images. Photos Gilles PETIT

















Reportage sans commentaire Photos Gilles PETIT
NIORT : 15 mars 2023, la manifestation « Retrait de la réforme des retraites », en images. Photos Gilles PETIT



















Reportage photos sans commentaire Gilles PETIT
L’autrice Eléanore Dréant publie sur Internet « Les enquêtes de Julianna Diale »
Sous le pseudonyme Eléanore Dréant, une jeune autrice, résidant dans la partie verte du Marais Poitevin, publie un roman à lire gratuitement sur le site Internet dédié aux enquêtes de son héroïne Julianna Diale.
Les enquêtes de Julianna Diale sont une série de romans policiers écrits par Eléanore Dréant. Déjà en ligne le tome 1 s’intitule « Des îles et des ombres ».
Isolée au fond d’un hameau du Marais Poitevin, la demeure cossue des parents de la jeune Héloïse n’avait pour seuls voisins que deux couples de retraités très âgés et un maraîcher bio. Assurément les cambrioleurs avaient choisi la bonne cible et le bon moment pour ne pas être dérangés. Une maison mise à sac, un petit frère introuvable, des parents aux abonnés absents et un fichu téléphone satellite braillant la cucaracha. Voilà les seules choses que trouve Héloïse en rentrant chez elle un soir de mai 2004. Heureusement, sa meilleure amie Julianna Diale et son caractère bien trempé arrivent à la rescousse. Le duo s’embarque alors dans une folle course poursuite à travers la France et l’Europe pour sauver la famille d’Héloïse.
Toutes les deux en Terminale à Niort, les jeunes filles étaient amies depuis la Seconde. Si leurs cursus les avaient séparées le temps des cours, littéraires pour Héloïse et scientifiques pour Julianna, leur profonde amitié n’avait jamais failli au fil des années. Aussi, quand son amie l’avait appelée, paniquée, quelques instants plus tôt, Julianna avait préféré perdre son permis de conduire flambant neuf plutôt que de la laisser affronter seule cette énorme tuile.
Des eaux du Marais Poitevin aux littoraux glacés d’Islande, en passant par les pentes abruptes des Alpes, Julianna Diale devra se confronter à des ennemis redoutables pour sauver la famille de sa meilleure amie Héloïse.
Eléanore Dréant écrit des romans ou des nouvelles depuis qu’elle sait « tenir correctement un crayon ». « Autant dire qu’avant d’avoir appris à rédiger des phrases intelligibles, » dit-elle, « mes petites histoires étaient pour le moins nébuleuses à qui essayait de les lire. Rassurez-vous, j’ai fait quelques progrès depuis… enfin j’espère. Ayant troqué mes crayons de couleur pour successivement un feutre turquoise, un stylo plume et maintenant un ordinateur, j’aimerais partager avec vous ma passion. Vous trouverez donc sur ce site mes romans en accès totalement libre et gratuit ! Pas besoin de s’inscrire ou de payer quoi que ce soit. Ponctuellement, j’ajouterai aussi des nouvelles, des billets d’humeur ou de coups de cœur sur le blog de Julianna. »
Les enquêtes de Julianna Diale sont une série de romans policiers écrits pas Eléanore Dréant à suivre au rythme d’un chapitre publié chaque lundi et chaque vendredi. Dès leur parution, tous les romans seront accessibles gratuitement à la lecture en ligne sur ce site : http://www.juliannadiale.com
Une trentaine de chapitres sont déjà publiés du tome 1 « Des îles et des ombres » dans la série inédite des enquêtes de Julianna Diale. On notera que très bientôt les lecteurs pourront dialoguer avec Julianna Diale via son blog ouvert sur son site Internet.
Gilles PETIT

Festival International de peinture et de dessin de Magné (79) : une nouvelle équipe, une même organisation
Organisatrice du Festival International de peinture et de dessin, l’association Magné-Animation était au bord de l’implosion. C’était sans compter sur un groupe de bénévoles souhaitant organiser la 35ème édition. Après la nomination, par une assemblée de bénévoles et de partenaires, des membres d’un nouveau conseil d’administration, un bureau exécutif doit être constitué.
Mercredi 8 février 2023, l’association Magné-Animation a convié à une réunion d’information les personnes intéressées et les bonnes volontés qui désirent œuvrer à la réussite de cet événement local : le Festival International de peinture et de dessin de Magné-Coulon.
Face à une vague de démissions, il devenait urgent de relancer l’organisation de la seule manifestation d’envergure existante dans le Marais Poitevin. Souhaitant éviter la catastrophe, le maire de Magné M. Gérard Laborderie est monté au créneau devant une centaine d’auditeurs.


M. Gérard Laborderie : « Vous le savez tous, Magné Animation traverse en ce moment une période de turbulences, avec, notamment la démission de plusieurs membres du bureau, la tentative d’éviction d’un membre du conseil d’administration, le départ de certains partenaires et bénévoles et finalement la démission du président, de la vice-présidente et de la trésorière. J’en prends acte. Je n’ai pas d’autre choix de toute façon. Quelles qu’en soient les raisons, je les remercie pour leur action au bénéfice des précédentes éditions. Mais une page se tourne comme ce fut déjà le cas lors du départ de Claude Audis. Et nous devons regarder devant nous pour reconstruire et assurer la pérennité du Festival. Je tiens à préciser d’emblée que, en tant que maire, je n’ai pas à m’immiscer dans le fonctionnement de la vie associative. L’action municipale et l’action associative sont complémentaires, mais bien distinctes et chacune d’elles doit conserver sa capacité d’initiative et d’indépendance. Cependant, Magné-Animation a cette particularité de porter depuis 35 ans LA manifestation phare de la commune, au point qu’aujourd’hui le Festival international de peinture et de dessin fait partie intégrante du patrimoine culturel de la commune de Magné. En conséquence, je voudrais apporter mon attachement, et celui de l’ensemble de la municipalité actuelle, comme les précédentes d’ailleurs, à cette manifestation qui véhicule l’identité, l’image de Magné dans toute la France et au-delà de nos frontières. Jusqu’à 300 peintres dans les rues de Magné les meilleures années, plus de 10 000 visiteurs en un week-end, aucune autre manifestation ne suscite un tel intérêt. Nous devons donc unir nos efforts pour reconstruire une nouvelle organisation avec, pour premier objectif, la réussite de la 35ème édition du Festival et, au delà, la pérennité de ce festival pour les années à venir. Plusieurs élus sont prêts à s’investir auprès de la nouvelle équipe qui va se constituer pour assurer la réussite de cette 35ème édition. Bien entendu, dans le seul intérêt du Festival, loin de toute considération politique. Un Festival qui doit rester le Festival international de peinture de Magné. Il n’est bien sûr pas question de refuser toutes évolutions et nouveautés, mais ces évolutions ne doivent pas lui faire perdre son âme. J’ai souvent salué dans mes interventions lors des inaugurations que j’ai eu le plaisir de présider, la recette de cette formidable réussite élaborée et peaufinée par Claude Audis et son équipe d’organisateurs, de bénévoles et de partenaires. Un mélange savamment posé de culture, d’art, de talents et de convivialité. Ne pas perdre son âme, c’est exactement ce que j’ai dit au président André Prunier lorsqu’il m’a proposé cette troisième journée à Coulon, notre cher voisin dont nous sommes très proches dans plusieurs projets. Toutefois, dans la communication, Magné doit rester la tête d’affiche qui ne doit céder sa place à personne. Je ne vais pas vous dire ce que vous devez faire. Pour ma part, avant cette réunion, j’ai pris contact avec Jean-Marie Zacchi qui a été président du jury pendant de nombreuses années dont l’attachement à ce Festival demeure intact même si depuis le trentième anniversaire, il ne vient plus. Il m’a assuré de son soutien entier et total, et se tient à notre disposition pour nous donner ses conseils avisés si nous le sollicitons, ainsi que pour nous proposer des invités d’honneur parmi son carnet d’adresses. J’ai également pris contact avec Richard Gautier, président du jury de la dernière édition, qui m’a confirmé sa présence en tant que tel en juillet prochain, ainsi que Daniel Doutre qui sera également à ses côtés en tant que membre du jury. Unissons donc nos efforts pour la réussite de ce Festival et vive le Festival international de Magné. »
En sept minutes, le maire de Magné a tout dit. Il ne reste plus qu’à se retrousser les manches. Ainsi, une poignée de membres de l’ancienne équipe organisatrice a pris le problème à-bras-le-corps, rapidement rejoints par des sympathisants.
M. Gérard Doray : « Il n’y a pas de projet ficelé à vous proposer. Il y a reconduction de ce qui se faisait auparavant, mais la volonté c’est de dialoguer avec le plus de personnes possibles qui nous feront le plaisir de postuler au sein du Conseil d’administration. Pour que le Festival se développe dans l’avenir. L’enjeu est de pérenniser ses partenaires et des partenaires publics, ainsi que l’engagement de beaucoup de structures privées. On essaiera de mettre un point plus particulier sur la communication, à la fois dans les deux villages de Coulon et de Magné. »
Les débats de l’assemblée de mercredi consistaient à rameuter les troupes, et remettre sur les rails la même organisation qui a fait la réputation du Festival. Selon M. Laborderie : « Il ne faut pas envisager de révolution. Le gros changement va venir de la méthode, de la façon de travailler ensemble. On ne va pas changer fondamentalement. Ce soir, il s’agit surtout de se compter, de voir qui a envie de continuer dans les meilleures conditions possibles. »
Le 35ème Festival International de Magné-Coulon est prévu les 21, 22 et 23 juillet 2023.


Le Conseil d’administration de Magné–Animation : Président : Gérard DORAY ; Vice-président : Franck MARIONNEAU ; Trésorier : Gildas CAILLON ; trésorier adjoint : Vincent ALBERT ; Secrétaire : Sylvie MARIONNEAU ; Secrétaire adjointe : Michèle BAUDOUIN ; Membres actifs : Sébastien BILLAUD, Catherine TROMAS, Eric FICHET, Aurélie ALLEIN, Cyril CAILLEAUD, Françoise DOUGE, Paquita PEREZ, Cathy PEREZ, Alain CHATEIGNE, Jean-Pierre FAIDY, Sébastien FERRON.
contact@festivaldepeinturemagne.com
Gilles PETIT
TOURISME FLUVESTRE : Niort et Marans « Au bout du Marais » sur la Sèvre Niortaise
L’agence Pamplemousse by Kapalouest va gérer les locations des deux bateaux habitables électriques financés par les pouvoirs publics. L’IIBSN (Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise) va héberger les bureaux d’accueil et administratif de la section deux-sévrienne de cette entreprise rochelaise dans une partie de ses locaux réaménagés en Capitainerie, sur le Quai de Belle-Ile à Niort (Deux-Sèvres).

Selon son maire, et président de Niort Agglo, M. Jérôme Baloge, « la ville de Niort et les Deux-Sèvres ont enfin une capitainerie. Elle est belle et surtout elle est à Niort. C’est par fierté qu’elle rappelle à quel point notre rivière est un fleuve, certes méandreux, qui constitue ce formidable parc naturel du Marais Poitevin. Son itinéraire est très peu direct, mais tout à fait charmant vers la mer. Et là se réalise un vieux rêve pour les Deux-Sévriens et les Niortais, à savoir retrouver une Sèvre pleinement navigable et de pouvoir naviguer de Niort vers la mer. Un bel exercice de coopération. C’est un projet qui rentre pleinement dans le projet cœur de ville. »

Tous les financeurs [3 EPCI, les départements 79-85-17, les régions Pays-de-la-Loire et Nouvelle-Aquitaine, le Parc Naturel Régional du Marais Poitevin et l’IIBSN] du projet de tourisme fluvial et fluvestre sur la Sèvre Niortaise étaient présents à la réception des locaux de la Capitainerie mis à la disposition de l’agence Pamplemousse by Kapalouest, lançant ainsi l’opération « Au bout du Marais ». Nous vous invitons à consulter notre précédent article qui retrace la genèse de l’opération, au lien suivant :

La capitainerie est installée dans les anciens locaux occupés par le personnel d’exploitation de l’IIBSN. Le bâtiment a été conservé en gardant la structure porteuse, et en l’isolant par l’extérieur. Cet espace est désormais dédié à l’accueil du public, mais aussi à l’administration de l’antenne locale de l’agence Pamplemousse qui bénéficiera d’un loyer modéré. Ses façades largement ouvertes favorisent le lien recherché entre l’intérieur et l’extérieur, à savoir, entre l’eau et l’espace d’exploitation.
Un autre bâtiment voisin hébergera l’atelier du service de réparation, mais aussi le matériel et les employés de l’IIBSN chargés de la lutte contre la jussie. Contiguë, une salle rassemblera les archives de l’IIBSN, lesquelles sont disséminées un peu partout dans des communes du marais. Enfin, une salle de réunion toute équipée offrira une large ouverture sur le Quai de Belle-île, les points d’ancrage des futurs bateaux et la Sèvre Niortaise. Ces locaux qui bénéficient de commodités adaptées aux personnes à mobilité réduite, seront mis aussi à disposition des autres collectivités. On notera que le parking fermé sera partagé entre le personnel de l’Institution et la clientèle de la Capitainerie.

Mme Séverine Vachon, présidente de l’IIBSN explique : « Depuis mars 2020, l’IIBSN a procédé à l’aménagement de la Capitainerie. Cet outil majeur était la propriété de l’État depuis le XIXè siècle dans le cadre des grands travaux de navigation décrétés en 1808. La construction de la capitainerie de Niort est une pièce centrale de la mise en œuvre du tourisme fluvial. Elle a été précédée d’un vaste programme de réhabilitation des ouvrages de régulation et des écluses permettant cette navigabilité. [ndlr : l’IIBSN gère 683 km de voies d’eau dont 100 navigables, 7 grands barrages, 33 barrages télégérés, 14 écluses, 70 ponts, et trois centres d’exploitation] Les bâtiments sont propriétés de l’IIBSN depuis le transfert du domaine public fluvial par l’État. Le site du Quai de Belle-île abritait un ensemble de bureaux techniques, un ancien atelier de chaudronnerie, de menuiserie et de mécanique, activités déportées aujourd’hui à Marans pour une grande partie. Le 15 février prochain, la Capitainerie accueillera l’agence Pamplemousse by Kapalouest comme concessionnaire du Parc Naturel Régional du Marais Poitevin pour la location de bateaux habitables. Des itinéraires de croisière fluviale sur la Sèvre Niortaise seront possibles et Niort sera le port d’accueil, base de départ et d’arrivée de ces bateaux. Une autorisation d’occupation temporaire du domaine public fluvial sera délivrée en février pour une durée de cinq ans. Cette autorisation comprendra les loyers de la capitainerie et l’ancrage stable des bateaux au port. »
Les travaux, 634 985 € TTC, ont été financés par l’État et la région Nouvelle-Aquitaine à 25 % chacun, par le Département des Deux-Sèvres et par l’agglomération niortaise, à raison de 20% chacun, 10% restant à la charge de l’Institution.
MM. Vachon conclut : « Nous sommes un territoire d’eau et de nature avec un Parc Naturel Régional, seconde zone humide de France. C’est une richesse pour notre territoire. Les collectivités toutes sensibilités confondues ont adhéré à ce projet. Il était de notre devoir d’y participer. Les travaux arrivent à leur fin avec la finalisation des pontons pour le compte des communautés de communes ou encore la mise en place de la signalisation fluviale sur la Sèvre qui est le fait de l’Institution. Demain, l’IIBSN se positionnera aussi auprès des collectivités, propriétaires des bateaux, pour assurer les interventions de premier niveau auprès des usagers et sera un interlocuteur incontournable pour l’opérateur Pamplemousse by Kapalouest, notamment. Nous envisageons aussi la modernisation du centre de contrôle courant 2023 ainsi que la restauration et la sécurisation du site. Nous nous ouvrirons davantage au public. Cette belle ambition, je suis ravie de la partager ensemble et 2023 sera certainement une première étape pour le tourisme fluvial sur le territoire. »

Mme Anne Colson, directrice commerciale Agence Pamplemousse by Kapalouest : « Nous avons plusieurs entreprises familiales à La Rochelle. Nous faisions jusqu’à présent essentiellement de la location de bateaux à voile sur la mer, depuis 1985. Nous avons remporté l’appel d’offres pour ce projet d’exploitation de location de deux pénichettes électriques sans permis sur la Sèvre Niortaise qui va porter le nom « Au bout du Marais ». C’est le nom commercial de cette nouvelle activité pour nous.
Pourquoi ? Il faut savoir que mes grands-parents ont habité Coulon, personnellement je réside au sud du Marais Poitevin. C’est une région que l’on connait. Mes activités m’appellent sur La Rochelle, mais mon lieu de vie est déjà sur le Marais. Développer une activité sur le Marais semblait une évidence. Nous avons beaucoup de clients niortais déjà aujourd’hui. Nous sommes adhérents à l’Office de Tourisme de Niort depuis de nombreuses années. Quand nous avons entendu parler de ce projet, naturellement il nous a intéressé. C’est notre métier, même si c’est du fluvial. Le projet est très attendu de la part des Niortais et des locaux. Il y a beaucoup de gens qui vont prendre contact avec nous juste en sachant que c’est enfin lancé. Il y a une grille de tarifs [ndlr : locations une semaine 2 100 € ; un week-end 600 € ] et un site internet http://www.auboutdumarais.com. Au moins une personne sera basée à la Capitainerie. Notre équipe de La Rochelle viendra en soutien de l’activité à Niort, si nécessaire. Le pari est d’être présent sur les deux sites. Nos locaux sont d’abord à Niort car c’est la nouvelle Capitainerie de l’IIBSN qui les fournit avec les contrats des bateaux. Des locaux à Marans ne sont pas d’actualité. Le bureau étant à Niort, les bateaux seront basés à Niort parce qu’il leur faut un point de stationnement. S’il y a des demandes de clients situés à un autre point du parcours, on peut tout à fait imaginer un tel format. On peut aussi imaginer qu’un client ait fait un one-way de Niort à Marans et que le client suivant le prenne à Marans pour le ramener à Niort. Nous n’entendons pas forcer des départs de Niort. C’est une activité nouvelle qui va se développer sur un parcours assez court en terme de temps et en terme géographique donc tout l’enjeu va être vraiment d’encourager les voyageurs à passer au moins la moitié de leur séjour à terre, à débarquer, à aller faire des activités, à aller dans les restaurants, dans les boutiques, etc. Déjà on sait que c’est une attente au niveau politique mais c’est aussi un intérêt économique pour nous. Plus les gens vont débarquer, profiter de la destination à terre, plus ils vont être encouragés à faire des séjours plus longs. Tout cela va aussi dépendre de l’accueil des acteurs locaux. Si l’activité est rentable dès cette année, nous serons ravis. La location fluviale est une découverte. C’est toujours une prise de risque de développer une nouvelle activité. Un risque calculé. Deux bateaux, ça ne fait pas beaucoup, mais à terme quand on aura amorcé la pompe et vu les produits qui plaisent, on peut envisager d’en acheter d’autres. »
Les bateaux

L’agence Pamplemousse détaille ainsi les bateaux jumeaux qui sillonneront la Sèvre Niortaise : « les premiers navires de la flotte, qui auront pour nom Kifanlo et Helios, sont des « ZenRiver », des bateaux habitables en aluminium à propulsion 100 % électrique. Conçus par l’architecte Hugo Lauras de l’entreprise Naviwatt, et réalisés par le chantier Alubat et ses prestataires. Utilisables sans permis, ils accueilleront en navigation jusqu’à douze passagers et disposent de quatre couchages fixes et deux couchages d’appoint. Ces bateaux sont équipés de quatre batteries Lithium, à savoir, deux batteries qui alimentent le moteur de 10 KW se rechargent uniquement à quai ; les deux autres qui alimentent les éléments de confort du bord sont alimentés par les panneaux solaires installés sur le toit. » Chaque halte nautique proposera deux emplacements d’amarrage équipés de deux bornes de recharge électrique, d’un accès à l’eau potable et d’une station de vidange des eaux usées.





Séverine Vachon : « C’est intéressant de se dire que finalement on porte tous ensemble un projet de tourisme fluvial au départ de Niort. C’est un projet extrêmement ancien qui était initialement porté par les deux départements de Vendée et des Deux-Sèvres. Il se trouve que depuis quelque temps, c’est le Parc qui a repris la main pour redynamiser l’ensemble, mettre tous les partenaires autour de la table. Et au bout de quelques années, on s’aperçoit que finalement on arrive à mettre fin au blocage qui pouvait exister. On arrive à créer ensemble quelque chose dans l’intérêt du Marais, pour son développement tout en le préservant, car ce sont des bateaux électriques. »
Une croisière inaugurale aura lieu le 20 avril 2023. Dès lors, les deux bateaux électriques seront disponibles à la location.
Gilles PETIT
Le bureau d’accueil sera ouvert des mois d’avril à septembre inclus.
Contact : Capitainerie du Port-Boinot Quai de Belle-Île 79000 NIORT
Tél. : 05 46 44 97 67 (à La Rochelle)
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