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COULON (79) : Encore un nouveau logo pour la commune
Les Coulonnais ont découvert leur nouveau logo dans le magazine municipal 2023 avec pour seule explication : « A l’occasion de la refonte en cours du site de la commune, la commission communication a jugé opportun de renouveler le logo de Coulon, remplaçant ainsi le précédent datant d’une dizaine d’années. »
Un logo, forme abrégée de logotype, est « une composition figurée servant à identifier visuellement, de façon immédiate une entreprise, une marque, une association, une institution, un produit, un service, un événement ou toute autre sorte d’organisations dans le but de se faire connaître et reconnaître des publics et marchés auquel il s’adresse et de se différencier des autres entités d’un même secteur. De nombreux éléments sont à prendre en compte afin de transmettre le message souhaité, tant au niveau des formes que des couleurs. » (Wikipédia)




……….Logo n°1…………………………Logo n°2…………………………………………………….. Logo n°3 ……………………………………..Logo n°4
Le logo qui vient de naître à Coulon est la quatrième représentation de la commune. A notre connaissance. Le premier (voir illustration Logo n°1) est né en 1993 sous l’impulsion du maire M. Pierre Rousseau. La municipalité de M. Albert Cheminet a créé le Logo n°2 en 2009 qui disparaît en 2011 emporté par le décès prématuré de M. Cheminet. En 2012, le maire M. Michel Simon présente le Logo n°3. Une illustration qui restera en vigueur jusqu’à la sortie du Logo n°4, nouveau né de l’équipe municipale dirigée, à présent, par Mme. Anne-Sophie Guichet.
L’analyse
A 30 ans, le logo n°1 ne fait pas son âge. Selon les spécialistes, sa forme « carrée » fait référence « à la stabilité et à la robustesse ». Il suggère également une forme « ronde » qui, elle, fait référence à « la Terre, à la nature en général ». Cette forme véhicule « une image de sécurité, de bien-être et d’apaisement ». Il existe, à l’inverse, la forme triangulaire assurant « l’idée d’innovation, de progression et de techniques de pointe ». Ce logo n°1 sied encore parfaitement à la commune de Coulon.

Si le logo n°2 semble issu d’un esprit rêveur, bucolique, voire fantaisiste, impossible à reproduire sur de nombreux supports, le logo n°3 est savamment construit par un graphiste professionnel. Cependant, cinq détails nous interpellent :
son format atypique (très large) qui limite son usage ; ses traits de dessin très fins qui risquent de se confondre à la réduction de ce logo ou par flocage sur une surface blanche ; la vague bleue qui semble submerger les bâtiments stylisés ; la barque placée très proche du côté droit du logo, une place suggérant qu’elle ne peut plus avancer, laissant son avenir derrière elle. Il s’agit d’une image particulièrement négative que les initiés (photographes, cinéastes, artistes-peintres . . . ) comprendront. Cet effet négatif est renforcé par les traits ou vagues qui suivent longuement le bateau. Enfin, la croix chrétienne figurant sur un toit n’est pas souhaitable sur un logo républicain.

Le logo n°4 pourrait être un cas d’école de ce qu’il ne faut pas faire en matière de communication. Notre première impression : un batelier pousse fort sur sa pigouille pour sortir des crocs d’un monstre qui a déjà la gueule presque fermée. Dans ce logo, la barque symbolise la commune. Elle est conduite par un conseil municipal sous la forme d’un batelier. Mais ce Maraîchin pousse péniblement une barque (sa position attestant l’effort produit) . . . vide. Pourquoi ce vide, alors que des élus sont censés conduire leurs administrés sur la bonne voie ? Elle pourrait transporter des personnes, des denrées, des marchandises, des animaux, . . . de quoi assurer l’avenir des Coulonnais et Coulonnaises.
La barque est située au centre du logo. Ainsi, pour les mêmes raisons évoquées au paragraphe précédent, l’image est maladroite, sauf si le graphiste a voulu laisser à la barque une porte de sortie des mâchoires. On notera que la « mâchoire » supérieure de l’énorme C forme une épaisse couverture extrêmement sombre qui suggère le noir, la nuit, l’ombre planante, le cauchemar, l’inquiétude, annonçant peut-être un danger imminent. Dans ce cas, cette image négative explique pourquoi le batelier semble se dépêcher à avancer. Enfin, l’eau est stylisée de couleur verte, délaissant les autres couleurs qui font la richesse et la diversité de la Venise Verte.
Le texte
Publié dans le magazine municipal 2023 de Coulon, le texte, en citation non signée, qui accompagne le logo n°4 doit être lu attentivement.

« Une plate » : De tous temps, les Maraîchins appellent leurs barques, des bateaux. Tous les bateaux à fond plat du monde entier peuvent être appelés « plates ». Ce nom est encore employé dans le Marais Breton, dit Marais Vendéen, tout proche, afin de différencier les bateaux à coque (en V) des bateaux plats. En effet, situé à cheval sur les départements de Vendée et Loire-Atlantique, ce Marais était une baie de côte océanique qui s’est refermée. Les hommes de l’époque naviguaient sur des embarcations devant affronter les vagues et les marées, d’où une coque en V. L’eau salée ayant progressivement été remplacée par une eau douce et calme, les habitants-pêcheurs ont opté pour le fond plat bien plus pratique et stable pour exercer leur activité. Aujourd’hui, il est fait un distinguo entre les deux appellations. Cependant, les entreprises de batellerie touristique locales nomment leurs bateaux, des yoles, de modèle identique aux barques du Marais Poitevin. La Plate ou platte est aussi un grand bateau à fond plat qui navigue sur des fleuves et grosses rivières à débit variable, dont le Rhône, la Loire, l’Allier, le Cher.
« Son bateleur » : Un bateleur est une personne exécutant des tours d’adresse ou de force dans les foires et sur les places publiques. Ou, familièrement « un bouffon qui imite en riant l’exemple sérieux de beaucoup d’hommes du monde ». Sérieusement, le Maraîchin est un batelier, pas un bateleur ;
« Sous le C de Coulon » : la barque navigue DANS le C de Coulon. Dans cette symbolique, nous cherchons l’« écrin de verdure où la vie est agréable et la nature protégée » ;
« Le C capital dessine une alcôve » : Une alcôve est un renfoncement dans le mur d’une chambre, où l’on place un ou plusieurs lits. (Larousse). En conséquence, nous ne comprenons pas comment « Coulon se révèle alors comme une porte, un passage secret », encore moins « une terre de légende » ;
« La signature Au cœur du Marais Poitevin renforce cette dimension patrimoniale . . . « : le Marais Poitevin est un bien qui n’appartient pas à Coulon, ni à aucune des communes de la zone. Par ailleurs, est-ce qu’une « signature » peut renforcer une « dimension » ?
Créer un logo engendre de nouvelles dépenses obligatoires non négligeables pour le porte-monnaie des contribuables, comme changer le papier à lettre, les enveloppes, des documents administratifs, le flocage sur les véhicules, modifier des panneaux, des enseignes, des affiches, et autres.
Conclusion
Les valeurs que font passer les logotypes sont désormais celles de la proximité, et du caractère humain des institutions qu’ils représentent. Des couleurs plus vives et chaudes (jaune, orange, rouge) sont plus largement utilisées donnant ainsi place à une image de dynamisme et de modernité. Selon des graphistes, les logos du début des années 2000 sont stylisés et simplifiés, parfois à l’extrême. Les formes géométriques et très figuratives disparaissent laissant place à des formes plus rondes, tout comme les typographies qui renoncent aux capitales. Finalement, même légèrement modifié, le logo N°1 demeure une valeur sûre qui représente parfaitement la commune de Coulon, pour des décennies. Les conseillers municipaux actuels et futurs devraient s’en inspirer.

Voulant ainsi marquer leur passage, les municipalités coulonnaises imposent leur identité en créant leur propre logo. Au risque de détruire l’identité patrimoniale de leur chère commune maraîchine de Coulon, en Marais Poitevin des Deux-Sèvres.
Gilles Petit
COULON (79) : la gestion de l’éclairage public remise en question
Pendant le couvre-feu, du 15 décembre 2020 et au 20 janvier 2021, de 20 heures à 6 heures du matin, instauré par l’Etat français dans le cadre du confinement COVID-19, la municipalité coulonnaise « souhaitait éteindre tous les éclairages publics à partir de 21 heures » dès le 15 décembre 2020. Dans un communiqué daté du 17 décembre 2020, elle annonce : « malheureusement, bien indépendamment de notre volonté, certains secteurs, notamment dans le nord de Coulon, restent allumés. La responsabilité de cette situation revient au prestataire de l’électricité qui est dans l’incapacité de procéder aux réglages demandés. » Cette incapacité se cumulant à d’autres « insatisfactions », le Conseil municipal a décidé de ne pas renouveler le contrat de maintenance ad hoc avec la société SEOLIS.

La commune de Coulon a renouvelé, en 2017, un contrat de maintenance nommé IRIS avec le fournisseur multi-énergie SEOLIS. Ce contrat de gestion de l’éclairage public arrivant à échéance le 31 décembre 2020, SEOLIS a fait une nouvelle proposition à la collectivité, en ajoutant qu’il convient de mettre en sécurité des équipements non conformes : armoires de commande, disjoncteurs, trappes de mât, contre une facture de 4 817,17 € TTC.
Le contrat de maintenance et d’entretien renouvelable se monte à 47 505,03 € TTC sur quatre ans, soit 11 876,25 € TTC par an. On notera que la souscription précédente, également de quatre années, affichait la somme de 45 009 € TTC. Selon l’adjoint à la maire, M. Fabrice Berjonneau : « les élus ont rencontré récemment les représentants de SEOLIS et leur ont d’abord signifié leur insatisfaction sur les délais d’intervention sur les pannes et le dysfonctionnement du réseau d’éclairage public. » Il ajoute : « les termes du contrat ne sont pas toujours respectés et il est fort onéreux par rapport aux prestations rendues. » Par exemple, la municipalité avait décidé d’éteindre l’éclairage public à 21 heures pendant le couvre-feu. Ce qui n’est réalisé que partiellement car le secteur nord ne sera pas éteint, parce que, explique M. Berjonneau, « SEOLIS nous a branchés avec les réseaux des communes voisines Saint-Rémy et Benet. Si on éteint nos lanternes, on éteint aussi Saint-Rémy et Benet. Nous avons plein d’insatisfactions comme ça. »
La maire de Coulon Anne-Sophie Guichet confie : « il faut bien réfléchir parce qu’on paie très cher un contrat juste pour changer quelques ampoules et un petit peu de matériels supplémentaires. Mais nous avons des électriciens locaux capable de le faire. Sans compter qu’on a aussi un agent technique qui a une formation en électricité. »

Lors de la réunion du Conseil municipal, le 16 décembre 2020, les élus étaient invités à ne pas renouveler ce contrat. Coulon devenant ainsi autonome comme sa voisine Magné, notamment. « Nous avons consulté les services techniques, » assure la maire, « en interne, nous avons une personne qui a une formation de base en électricité, que l’on peut aussi former, sachant que, s’il n’est pas en mesure de le faire, on pourra éventuellement démarcher un électricien local qui pourrait l’aider dans ces travaux. » De l’avis général, le coût sera moins élevé que le tarif du contrat SEOLIS. Les élus coulonnais ont aussi demandé à leurs homologues magnésiens « comment ils faisaient en gestion interne ». « Ça me semble tout à fait faisable, » reprend M. Berjonneau, « ça va nous permettre de travailler aussi sur la souplesse de la gestion car aujourd’hui, quand nous voulons éteindre un site ou changer les horaires, c’est super compliqué. On pourra gérer comme on veut pour un coût moindre. Une partie de l’éclairage est réglé par des horloges, ce qui fait que les services techniques peuvent intervenir. Mais il y a toute une partie plus moderne gérée informatiquement par SEOLIS qui a donc la main. Si on reprend la gestion, il faudra changer le système d’horloges donc il y aura une partie d’investissement au départ. Après, on voit, on teste. Si nous nous apercevons que ça ne fonctionne pas, que c’est compliqué, on pourra revenir sur notre décision. »
PHOTO : La déco 2020 réalisée par la municipalité coulonnaise Photo Gilles Petit
Des Coulonnais ont constaté que l’éclairage public dans certains secteurs, est allumé en plein jour. « On leur dit, on leur signale et ça ne bouge pas, » réagit M. Berjonneau, « on passe, on voit notre éclairage et on paie. » L’adjoint conclut « SEOLIS s’est aperçu qu’on n’était pas sur les bons fuseaux horaires, ce sont ceux des pays de l’Est dont l’Allemagne. C’est grave car ça fait plusieurs années que la commune demande à ce que ça bouge. »
Fort de ce constat, le Conseil municipal de Coulon a voté, à l’unanimité, la non-reconduction du contrat IRIS avec SEOLIS. La municipalité sera donc autonome en matière d’éclairage public dès le 1er janvier 2021.
Gilles PETIT

Concernant cette publication, M. Sébastien Ferron, adjoint au maire de Magné (79), dresse ce commentaire : « On peut parfois constater une différence de traitement entre un ménage français et une municipalité chez certains prestataires de services. Il peut être intéressant de positionner un référent au sein d’une équipe municipale qui vient suivre et « éplucher » ces contrats. En général, il y a des économies à aller chercher avec un tel suivi. »