Mois: mai 2018

BESSINES (79) : Une fête annuelle dédiée à l’angélique, « l’herbe des anges » du Marais Poitevin

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Ombellifère de la famille des « Apiacées », l’angélique est connue depuis le Moyen Âge. Faisant partie du patrimoine local, l’angelica archangelica, l’herbe des anges, vaut bien une fête. Le comité des fêtes de Bessines et l’association Niort-Marais poitevin pour la promotion de l’angélique l’honorent chaque troisième dimanche de mai depuis 18 ans à . . . Bessines (Deux-Sèvres).

Aujourd’hui, l’herbe du Saint-Esprit est surtout connue des gourmands pour ses tiges confites qui, découpées en dés, ornent brioches et galettes. Quand elle ne livre pas son parfum dans la fameuse liqueur d’Angélique.

Selon l’association pour la promotion de l’angélique : « Plante emblématique de Niort et de sa région, l’angélique a été longtemps oubliée. Aujourd’hui, elle renaît avec le développement du tourisme autour de la « Venise verte », haut lieu du Parc Naturel Régional du Marais Poitevin, et la mobilisation des professionnels de la filière « Angélique Niort Marais Poitevin ». »

« L’angélique était connue pour ses vertus médicinales, rappelle l’association. La légende veut qu’on la portait dans un gousset suspendu au cou lors de l’épidémie de peste de Niort vers 1610. Cette plante mythique devint un remède, sa réputation de panacée lui prêtait de nombreuses autres vertus : tonique stomachique, expectorante, dépurative. »

 

« Le comité des fêtes de Bessines existe depuis 20 ans, informe son président Christophe Sauzeau. Les deux premières années, notre manifestation s’appelait juste « Un dimanche au bord de l’eau ». Depuis, nous avons choisi de promouvoir l’angélique. Aujourd’hui, c’est donc la 18ème édition de la Fête de l’angélique. »

De la plantation à la transformation, on vous dit tout sur l’angélique à la fête de Bessines.

« Une cinquantaine d’exposants nous ont rejoints dont une bonne dizaine travaillant des produits à base d’angélique. Tout au long de la journée le public est invité à rejoindre (gratuitement) un champ d’angélique à bord de voitures anciennes pour une visite commentée des différentes étapes de croissance de la belle plante. » Les étapes de sa transformation étaient détaillées sur l’imposant stand de l’association pour la promotion de l’angélique.

« Toutes les parties de la plante sont utilisées, à savoir, les racines, les graines, les tiges et les feuilles, et transformées en bâton confit, chocolat, liqueur, confiture, sirop, compote, huile essentielle, thé, tisane, feuilles fraîches, ou encore graines moulues », expliquent les bénévoles de l’association.

 

« Nous maintenons cette fête tant que l’on peut et que l’on a des bénévoles qui consacrent deux jours de montage des stands et une journée de démontage complet du site. Nous nous appuyons sur des anciens, retraités, qui travaillent la semaine pour nous monter ces beaux stands », remercie Christophe Sauzeau.

Cette manifestation ne serait pas complète sans un repas champêtre servi sur place. « Aujourd’hui, nous avons fait deux cents couverts, se félicite le président. C’est l’atelier culinaire de Bessines qui a composé et préparé le menu, à savoir, du pâté à l’angélique, du sauté de volaille avec des petits légumes et une tarte aux pommes de gâtine avec une boule de glace à l’angélique. »

Gilles PETIT

Comme tous les ans, le comité des fêtes a organisé un concours de composition florale, confectionnée à base de plant(s) d’angélique, ouvert aux professionnels et aux particuliers. Voici les dix œuvres proposées au jugement du public :

La fête était ponctuée d’un spectacle de musique et danses folkloriques offert par l’association PRIMAVERAS de Niort pour la promotion des coutumes et chants traditionnels portugais.

VENISE VERTE : Le garde-champêtre de Coulon (79) Gilbert Lacroix est décédé à 94 ans

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Membre très actif de la vie coulonnaise, Gilbert Lacroix est décédé à l’âge de 94 ans.

M. GILBERT LACROIX à Coulon en 1992          Photo Gilles petit

Né le 21 décembre 1923 à Coulon, Gilbert Lacroix était agriculteur. Ses vaches pâturaient dans le Marais durant la belle saison. Parallèlement, il cultivait la fameuse « mogette du Marais » qu’il vendait avec sa production laitière. Gilbert Lacroix était avant tout un Maraîchin spécialiste du cubage des peupliers.

Les Coulonnais d’un certain âge garderont le souvenir du garde-champêtre qu’il a été durant une douzaine d’années, maniant tambour et baguettes au gré des « avis à la population ». Paraissant bougon, un poil renfrogné, cet ancien combattant et prisonnier de guerre a toujours été dévoué aux autres, ne serait-ce que dans la vie associative.

 

 

M. Lacroix fut membre-fondateur de la société de pêche La Coulonnaise. Une association déclarée en préfecture le 8 juin 1942. Il est élu au bureau du conseil d’administration en 1950 comme trésorier. Un poste qu’il occupera jusqu’à fin 1972, avant de prendre celui de secrétaire, de janvier 1975 à décembre 1997. Gilbert Lacroix a donc été sociétaire de La Coulonnaise durant 56 ans.

Excellent comédien de théâtre, dit-on, il a adhéré, en avril 1946, à l’Amicale des œuvres post-scolaires de Coulon. Au sein de cette Amicale, il a participé à la création de la Maison Pour Tous locale, une innovante structure pluriactivités.

A l’heure de sa retraite, l’homme qui ne se déplaçait qu’à Mobylette ou en barque, a rejoint le club local Retraite et Loisirs, en janvier 1986. Administrateur dès 1990, il en était le trésorier jusqu’à son retrait définitif de la vie associative. Au Club, il aimait, par dessus tout, organiser des activités ludiques et « ses » voyages. Des voyages, commentés avec précisions, qu’il maîtrisait avec ses cartes Michelin « plus efficace qu’un GPS », disait-on.

Entre temps, le 31 juillet 1986, il fut également membre de l’assemblée constitutive du Centre social et culturel du Marais, une structure intercommunale qui siège encore aujourd’hui à Coulon.

Pour l’ensemble de ses activités associatives, M. Lacroix a reçu la médaille de la jeunesse et des sports, échelon bronze, au titre de la promotion du 14 juillet 2002.

Gilbert Lacroix s’était retiré à la maison de retraite de Benet (Vendée) où il avait retrouvé quelques connaissances de sa génération. Des pensionnaires qui se souviendront longtemps des passionnantes et passionnées parties de belote qu’il animait. . . à sa manière.  « Dévoué aux autres » jusqu’au bout.

Gilles PETIT