-

Gilles Petit

LA GARETTE : en photos, l’Espace Jean Rochefort à la Maison du Cheval

Publié le Mis à jour le

« Un César d’honneur l’an dernier, une plaque donnant mon nom à une carrière aujourd’hui, tout ça, ça sent le posthume », avait ainsi conclu son allocution l’acteur Jean Rochefort le 11 mai 2000, jour de l’inauguration officielle de la Maison du Cheval à La Garette, sur la commune maraîchine de Sansais-La Garette (Deux-Sèvres France).

Une partie des personnalités présentes lors de cette inauguration dont le préfet, les présidents des Conseils régional Poitou-Charentes et général des Deux-Sèvres, et M. Yves Leroux (à droite) président de la Maison du Cheval.

 En 2005, il a prêté sa voix au « Maître de cérémonie » du spectacle (Mousquetaire de Richelieu) du Grand Théâtre équestre créé au Puy du Fou en Vendée (85). Auparavant, le 11 mai 2000, il avait donné son nom à la carrière couverte de la Maison du Cheval, un bâtiment destiné aux activités socio-éducatives. Sa voix s’est éteinte le 9 octobre 2017, à Paris. Son nom demeure gravé sur un pilier à La Garette.

L’artiste venait de recevoir, en 1999, un César d’honneur pour l’ensemble de son œuvre. En fait, il a suivi deux carrières, celle du théâtre et du cinéma, celle du monde équestre. A La Garette, avec son sourire inimitable, Jean Rochefort s’était défini comme un « homme de spectacle » et un « homme de cheval ».

L’artiste en compagnie de M. André Dulait, alors président du Conseil général 79 (aujourd’hui Conseil départemental 79).

Porté par le Conseil général des Deux-Sèvres, (géré d’abord, par Délégation de Service Public en mai 2001 par le Club Hippique Niortais, puis depuis le 18 août 2006 par l’association Equi’SèvreS), le projet départemental d’une Maison du Cheval avait séduit Jean Rochefort parce qu’il avait pour but d’utiliser le cheval à de nobles fins, à savoir la découverte des prairies humides du Marais Poitevin, l’élevage, l’éducation et l’insertion. Il avait ainsi souligné que « associé à notre évolution, le cheval s’est fait tour à tour, moyen de guerre, de travail, de transport. L’homme ne serait rien sans lui, il lui doit tout. »

Un colloque européen sur le thème « l’homme et le cheval, alternatives pour un développement social » a ponctué l’ouverture de la Maison du Cheval. Déjà en cette fin de XXème siècle, de nouveaux acteurs s’intéressent à cet animal. Des voies se dessinent pour une utilisation différente du cheval. En règle générale, les vieux chevaux réformés d’une activité sportive ont une grande connaissance de l’homme. Ils seront donc employés dans des activités socio-éducatives et de rééducation pour un public en difficulté moteur ou psychopédagogique. Jean Rochefort adhérait à cette initiative tout en approuvant l’idée de proposer des activités complémentaires autres que celles qui tournent autour de l’eau. Des balades au fil des chemins blancs du Marais, ainsi que le développement de l’attelage au travers d’une filière de haut niveau au plan national et d’activités autant de loisirs que de promotion de la discipline. Présent depuis des siècles dans les Marais Mouillés et utilisés uniquement dans l’agriculture, le cheval a toujours fait partie du paysage de la Venise Verte, comme la barque traditionnelle.

 Le 11 mai 2000, la foule des grands jours avait écouté Jean Rochefort évoquer sa passion des chevaux « depuis [sa] plus tendre enfance » : « Mon grand-père possé­dait des chevaux de fiacre en Bretagne.  J’ai découvert l’équi­ta­tion à 30 ans pour le tournage du film Cartouche de Philippe de Broca (1961). Dès lors, je me suis lancé dans lélevage de chevaux. Je possède le Haras de Villequoy dans les Yvelines.  »

L’artiste Jean Rochefort est parti, l’Espace Jean Rochefort demeure à La Garette. Photo Gilles PETIT

Sa boutade : « Un César d’honneur l’an dernier, une plaque donnant mon nom à une carrière aujourd’hui, tout ça, ça sent le posthume », a effectivement failli devenir réalité pour l’excellent cavalier qu’il était. En effet, quelques semaines après son passage à La Garette, sur le tour­nage de L’homme qui a tué Don Quichotte, l’acteur se blesse et doit se faire opérer d’urgence d’une double hernie discale, il ne montera plus jamais à cheval. En 2004, l’éleveur Jean Rochefort reçoit la médaille du Mérite agri­cole pour avoir été à l’origine de la première trans­plan­ta­tion d’embryons chez la jument. Une autre carrière s’ouvrait . . .

Gilles PETIT (crédit photos : archives Conseil Départemental 79)

 

Yves Leroux, président de la Maison du Cheval, se souvient de l’arrivée de Jean Rochefort à La Garette : « J’avais réussi à le faire venir, non sans mal. Il avait, comme d’habitude, été super. Une anecdote : André Dulait [alors président du Conseil général des Deux-Sèvres] m’avait proposé une voiture du département pour aller le chercher chez lui, ce qu’il avait refusé . . . pas le genre à avoir un chauffeur. De même qu’il avait refusé des gendarmes à la sortie de l’autoroute pour l’accompagner. Alors, malgré le plan, il avait voulu se rassurer en traversant Sansais et vérifier qu’il était sur la bonne route. Il avait interpellé un passant qui le lui avait confirmé et rajouté : vous aussi vous allez là-bas pour voir Jean Rochefort (il était annoncé dans tous les journaux) ! Il en riait encore quand il est sorti de sa Saab devant tous les officiels qui l’attendaient sur le parking en bas de la Maison du Cheval . . .« 

MARAIS POITEVIN : A Amuré (79), une chaîne humaine pour dire « Bassines, Non Merci ! »

Publié le Mis à jour le

Samedi 11 novembre 2017 dans la plaine d’Amuré, une commune du Marais Poitevin des Deux-Sèvres, environ 1500 personnes ont formé une chaîne de 1,7 km autour d’une parcelle de 18 hectares. Pourquoi ? Protester contre le projet de construction de 19 « réserves de substitution » destinées à l’irrigation.

« Dans ce contexte de gestion collective, le Parc considère que les réserves de substitution sont utiles d’un point de vue économique, qu’elles concourent à la préservation de la zone humide, et qu’elles sont l’occasion de promouvoir une agriculture plus vertueuse tenant compte des enjeux environnementaux », telle est la conclusion du communiqué transmis aux médias le 10 novembre 2017 par M. Pierre-Guy Perrier, président du Parc Naturel Régional du Marais Poitevin et vice-président de la Région des Pays de la Loire. Cette position fait suite aux récents accords sur ce sujet des préfectures de Vendée, Deux-Sèvres et Vienne, puis de la décision de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne d’envisager une aide publique de 28 millions d’euros.

L’histoire se répète dans cette pointe orientale du Marais Poitevin. Après un projet autoroutier, l’implantation d’un incinérateur de déchets ménagers, . . . , un nouveau collectif s’est formé. Sous la bannière « Bassines, non merci ! »,  ce collectif citoyen s’élève contre la construction de dix-neuf retenues d’eau de substitution dont quinze en Deux-Sèvres, deux en Charente-Maritime et deux dans la Vienne.

Au départ de la mairie d’Amuré, 1500 personnes, toutes générations confondues, ont parcouru près de deux kilomètres pour rejoindre le site d’une éventuelle retenue de substitution.

Différents mouvements et associations ont rejoint ce collectif citoyen. « On a vraiment demandé aujourd’hui à ce que les appartenances des uns et des autres ne figurent pas, » précise M. Julien Le Guet, l’un des coordinateurs du collectif. « Des partis politiques sont clairement opposés aux projets de bassines sans ambiguïté. Ils ont communiqué dans ce domaine-là et ils ont joué le jeu. »

La retenue d’eau de substitution d’Amuré serait située dans ce périmètre.

De quoi parle-t-on ? C’est un projet de réserves artificielles. D’immenses ouvrages en plein milieu de la plaine céréalière consistant à décaisser sur cinq mètres de profondeur le calcaire, récupérer tous les gravats pour faire des buttes en périphérie, avec des digues de dix mètres de haut, le tout pour stocker de l’eau. Tout l’argumentaire des porteurs du projet est de dire qu’on prendra l’eau en hiver de manière à ne pas taper dans la nappe phréatique en été.

M. Julien Le Guet, l’un des coordonnateurs du collectif citoyen formé contre le projet de construction de dix-neuf « bassines ».

M. Le Guet explique : « C’est le principe de la substitution. Principe qu’on révoque largement parce que nous sommes tout à fait conscients que le volume global prélevé sera supérieur à ce qu’il est aujourd’hui. Donc ce n’est pas une substitution. Et, à ce titre-là, l’Agence de l’eau ne devrait jamais financer un tel ouvrage. Le communiqué de l’Agence de l’eau prétend parler d’un projet d’intérêt général quand il ne concerne que 10% des 11% des irrigants du Poitou-Charentes. On est vraiment dans un projet qui va coûter très très cher pour une minorité. Nous avons pris conscience aujourd’hui de l’énormité du financement de ce projet très local. Le budget global de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne est de 65 millions d’euros. Sur ces 65 millions d’euros, pour 2018, 28 millions d’euros sont ciblés sur les dix-neuf réserves de substitution. Ça veut dire qu’il ne va pas rester beaucoup d’argent pour la protection des captages d’eau potable. Ça veut dire aussi qu’il ne va pas y avoir beaucoup de fonds pour permettre d’aller vers une agriculture si ce n’est raisonnée au moins raisonnable. Et on essaie de nous faire croire rétroactivement qu’on va réussir à imposer des cahiers des charges pour un mieux disant environnemental. L’Agence de l’eau commence à comprendre que l’écoconditionnalité est la condition sine qua non et obligatoire si on veut parler d’intérêt général. Ce qui est honteux aujourd’hui c’est qu’on essaie de dissocier deux problèmes qui sont les mêmes, à savoir, l’eau. Disons que d’un côté, on va gérer la quantité, l’autre côté on va gérer la qualité. En fait, avec les bassines, on va juste promouvoir les agricultures de plus en plus polluantes, ce qui va rendre la dépollution des eaux, notamment l’eau potable, de plus en plus chère ».

« Nous ne savons pas comment l’Europe va prendre ça, poursuit le coordonnateur. Comment l’Europe va exiger à la fois que la France respecte la Loi sur l’eau et l’objectif d’atteindre des rivières en bon état écologique en continuant à financer ce type d’exploitation agricole. On met toujours en avant des projets vertueux. Il y en a quelques uns au sein des porteurs de bassines, c’est portion congrue. L’essentiel, on le sait bien, c’est pour faire du maïs grain. On met en avant le soutien aux éleveurs, c’est moins de 10% du maïs qui sera fait sur ces bassines qui seront consacrés au maïs d’ensilage. On essaie de nous faire croire que ce projet permettra aux éleveurs de se maintenir. Au contraire, il va les étrangler parce qu’il n’y aura plus d’eau dans le marais, plus d’eau en été, et les prairies ne seront plus prospères. On essaie de nous faire croire que ce type de dispositif va permettre aux jeunes de s’installer. Allons faire l’analyse de ce qui s’est passé en sud-Vendée sur l’Autize. Voilà dix ans que des bassines voisinent cette rivière. Est-ce qu’elles ont vraiment permis l’installation des jeunes, ou est-ce qu’au contraire elles mettent en place des exploitations de 500 à 1000 hectares que seuls des géants peuvent reprendre ? Les porteurs de projets sont d’énormes exploitations qui transforment notre eau en quelques grains d’or, lesquels vont être mis sur le marché international. Donc là, le discours qui consiste à dire que c’est une agriculture pour nourrir le territoire, elle ne tient pas. »

Le collectif citoyen estime que le Parc Naturel Régional du Marais Poitevin est « honteusement pour le projet bassines. Ce parc a perdu son label, il y a quelques années parce qu’on avait mis en évidence qu’il n’était pas l’outil pour mettre en place un modèle agricole compatible avec la biodiversité de ce territoire. Il est en train de faire exactement les mêmes erreurs. Erreurs de soutien d’un projet autoroutier qui n’avait rien à faire ici avec un impact majeur en terme de biodiversité. Ça veut dire qu’il n’a rien compris à la demande du territoire. Aujourd’hui, les gens sont prêts à se nourrir des produits récoltés sur ce territoire. Or, on continue à subventionner l’agriculture qui détruit cette agriculture-là ».

L’objectif du collectif citoyen était la formation d’une chaîne humaine qui a réussi à faire le tour de cette immense bassine, à savoir cet immense cratère d’1,7 km de périmètre, couvrant 18 hectares. En dépit du mauvais temps, un rapide comptage a enregistré 1500 participants de toutes générations. « Ça montre vraiment qu’il y a un mécontentement de la population. Cette construction n’est pas du tout estimée comme un projet d’intérêt général », peut-on conclure.

Photos et propos recueillis par Gilles PETIT

Mauzé-sur-Le-Mignon : Un p’tit tour à la Fête René-Caillié

Publié le Mis à jour le

Pour la 175e fois, la commune de Mauzé-sur-Le-Mignon (Deux-Sèvres) a honoré « son » aventurier René Caillié, le « découvreur de Tombouctou » au Mali, le 20 avril 1828. Capt’Action79 était présent dans le cadre du tournage d’un documentaire consacré aux 140 ans de l’Harmonie, un ensemble de musiciens issus des Marais Mouillés du Marais Poitevin. A cette occasion, nous avons réalisé un court film retraçant la journée du dimanche 25 juin 2017.

Le voyageur René Caillié est né à Mauzé-sur-Le-Mignon (79) le 19 novembre 1799.

Les traditionnelles fêtes René Caillié de Mauzé-sur-Le-Mignon ont débuté le samedi 24 juin 2017 par un copieux programme : des randonnées cyclistes, un concours de pétanque, une course en ligne pour les enfants, une course Run & Bike, une importante course pédestre de 7,5 km organisée par les Foulées René-Caillié, des démonstrations d’arts martiaux et une retraite aux flambeaux conduite par l’Harmonie mauzéenne.

Le dimanche 25 juin 2017 était consacré au 175 ème hommage à René Caillié (1799-1838) ponctué le matin par une cérémonie officielle au monument dédiée à l’aventurier, suivie, l’après-midi, par la grande cavalcade biennale de chars et bandas à travers la ville. Après un concert offert par l’Harmonie mauzéenne à deux pas d’une fête foraine très fréquentée, le week-end s’est achevé par un feu d’artifice nourri, tiré depuis le bas du champ de foire de Mauzé-sur-Le-Mignon.

La vidéo- souvenir de la journée du dimanche des Fêtes René-Caillié, édition 2017, est disponible sur Facebook à l’adresse suivante : https://youtu.be/uSK2zdUyi6s

Gilles PETIT

Fontenay-Le-Comte : le gala de SALAM DANSE ORIENTALE les 17 et 18 juin 2017

Publié le Mis à jour le

L’association SALAM DANSE ORIENTALE (influence égyptienne) offre tous les deux ans un somptueux gala à un millier de spectateurs et devant les caméras de Capt’Action79. Les 17 et 18 juin 2017, sous le titre « Shayna et les Merveilles du Nil », les danseuses seront de retour sur la scène de l’Espace Culturel René-Cassin-La Gare de Fontenay-Le-Comte (France 85). Il est prudent de réserver vos places dès maintenant.

Voici maintenant 17 ans que Mme Karine JUVENAL (alias Shayna), professeur chorégraphe, fait danser le Pays de Fontenay-Le-Comte au sein de Salam Danse Orientale, une association qui compte aujourd’hui plus d’une centaine d’élèves.

Forte de ses expériences et de ses nombreux stages de perfectionnement auprès des plus grands noms de la scène orientale, Karine JUVENAL a préparé les chorégraphies de la section « Elite » de l’association et des différents niveaux des élèves.

Il faut bien deux années de travail pour offrir des tableaux époustouflants aux couleurs lumineuses sur des mises en scène aussi bien aériennes que millimétrées. En habits de lumière, les danseuses, petites et grandes, transportent les spectateurs dans l’univers des Mille et une Nuits et assurent un spectacle de qualité inspiré des danses égyptiennes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Gilles PETIT

 

Revivez en vidéo des extraits du Gala 2015 :

 

 

 

« Shayna et les Merveilles du Nil », samedi 17 juin 2017 à 20h30 et dimanche 18 juin 2017 à 15h30, à l’Espace culturel René-Cassin-La Gare, à Fontenay-Le-Comte (85). Tarifs : 7€ (moins de 10 ans), 14€ (adulte). Réservations à la billetterie du Centre culturel Leclerc (tél. : 02 51 50 13 15), avenue du Général-de-Gaulle à Fontenay-Le-Comte.

Contact Salam Danse orientale : tél. 06.81.96.45.15 ou courriel asso.salam.85@orange.fr

MARAIS POITEVIN : « Les arbres sont des enfants qui grandissent », malgré la chalarose du frêne.

Publié le Mis à jour le

Vieillissant et menacé par une maladie appelée « chalarose », le frêne va progressivement laisser la place à de nouvelles essences, taillées en têtard, dans le Marais Poitevin. La commune de Magné (Deux-Sèvres) a répondu à un appel à projet lancé par le Parc Naturel Régional du Marais Poitevin (PNR), en proposant un lieu symbolique : l’Île-au-Bras-rouge. A cette occasion, la Caisse d’Allocations Familiales des Deux-Sèvres participe à la création d’un « puits de carbone ».

 

Sur le Bief Saint-Germain, l’île de l’ancienne propriété Bidet se nomme désormais l’Île-au-Bras-rouge.

La commune de Magné est intégralement entourée d’eau. C’est donc une île cernée par la Sèvre Niortaise et la Vieille Sèvre appelée Le Sevreau. Un chemin d’eau, le Bief Saint-Germain, traverse le village et relie directement ces deux voies. Ce Bief se divise en ramifications formant de petites îles dont l’Île-au-Bras-rouge, appelée ainsi par les élus magnésiens en référence à une légende locale. « Nous avons acquis cette parcelle, voilà quelque temps, sans savoir ce que nous allions en faire », explique M. Gérard Laborderie, maire de Magné. « Ici, on préfigure le paysage du Marais de demain. On va en prendre grand soin, on va regarder pousser ces arbres avec attention. C’est un moment que l’on peut qualifier d’historique pour notre commune. »

 

 

Élue locale et vice-présidente du PNR, Mme Catherine Tromas précise : « Nous souhaitions en faire un lieu à la fois expérimental et pédagogique parce que c’est vraiment la nature au cœur du village. Pour remplacer nos frênes-têtards qui vont, peut-être, disparaître, on s’est dit que c’était un endroit privilégié pour pouvoir y implanter toutes ces nouvelles espèces qu’on taillera en têtard. Elles représenteront les éléments du paysage de demain dans le Marais. Faire de cette île un lieu symbolique où on retrouverait toutes ces essences,  et en même temps expérimental. On verra comment elles vont se comporter. »

La maîtrise d’œuvre des plantations a été confiée aux agents de l’Association d’Insertion par la Protection et l’Entretien du Marais Poitevin (AIPEMP). Sur l’Île au Bras-rouge à Magné, la photo de clôture de l’opération rassemble les agents et les représentants de la collectivité locale, du Parc et de la CAF.

 

Quand les arbres se seront développés, l’Île au Bras-rouge sera aménagée et constituera une étape d’un prochain Sentier de découverte du patrimoine élaboré par la municipalité magnésienne.

Sur cet espace triangulaire d’environ 111 m², ont été plantés cinq arbres de chacune des six essences identifiées pour diversifier la trame arborée du Marais : chêne pédonculé, orme champêtre, peuplier noir, saule blanc, érable champêtre et charme commun. Un plant d’aulne est venu compléter la panoplie afin de tenir les berges de la pointe nord du terrain.

 

 

 

La chalarose, propagée par un champignon l’Hymenoscyphus fraxineus ou Chalara fraxinea, est une maladie du flétrissement du frêne qu’il est conseillé de ne pas combattre et donc qu’il convient d’observer sans intervenir. Selon M. François Bon, vice-président du Parc en charge de l’Aménagement et du Cadre de vie, « L’appel à projet pour la plantation de nouveaux arbres têtards devait répondre à deux dangers : nos frênes têtards sont vieillissants, 100 ans, 150 ans, voire 200 ans ; et la menace de cette maladie. Nous savions que la chalarose se rapprochait du Marais Poitevin. Elle a finalement été repérée pour la première fois l’an dernier au début de l’automne. » M. Bon ajoute : « Ce sera un travail de longue haleine. Ici, on se lance pour quelques décennies au moins. Les arbres, ce sont des enfants qui grandissent. »

 

M. Noël Ruault, Président du conseil d’administration de la Caisse d’Allocations Familiales des Deux-Sèvres en compagnie de Mme Magali Triby, Directrice de la CAF79.

Mme Magali Triby, directrice de la Caisse d’Allocations Familiales des Deux-Sèvres, a posé ce dilemme : la CAF, les arbres, le Marais, quel lien ? « Ce sera un espace tourné vers les enfants, vers des élèves qui vont apprendre », dit-elle. La directrice parle de changement climatique. « J’ai le sentiment que la planète nous fait des signaux. La planète nous montre le chemin et la CAF 79 a décidé d’emprunter ce chemin. Aujourd’hui, on peut faire quelque chose pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le climat est en mutation. Il faut s’adapter à ces mutations pour apprendre à faire avec. L’homme a une grande capacité d’adaptation. L’idée est de participer à la création d’un puits de carbone. Le puits de carbone, c’est la captation du carbone, soit par le sol, soit par les océans, soit par des forêts en croissance. L’objet était de trouver un site où on puisse avoir un partenariat avec lequel on arriverait à créer ce puits de carbone. La CAF est partie sur l’idée de la création d’un tel puits et d’en parler. En 2016, nous avons décidé de financer 206 arbres. 206 parce que ça représente les 206 places en maisons d’assistance maternelle des Deux-Sèvres. Chaque année, nous choisirons nos politiques (crèches, multi-accueil, accueil enfants-parents. . . ) qui pourront se décliner en places associées à un arbre. Un partenariat qui devrait faire des émules, espère-t-elle. C’est aussi le sens. Entre 10 et 15 euros l’arbre planté, tutoré, protégé, etc. Finalement, ce n’est rien quand on a la main d’œuvre. Les CAF 17 et 85 réfléchissent à un tel projet sur l’ensemble du territoire. »

Mme Jordane Ancelin, paysagiste au PNR complète : « Ces arbres ont une certaine diversité pour améliorer la résistance. Dans la forme têtard, l’idée est de conserver au maximum l’emblème, l’image et surtout l’usage. Cette forme têtard est liée au fait que les branches sont taillées régulièrement et apportent cette silhouette singulière dans le Marais poitevin. » Les essences alternatives au frêne ont également des qualités calorifiques très recherchées par nos aïeuls dès les premiers travaux d’aménagement du Marais Poitevin. « Maintenant, conclut la paysagiste, il s’agit de les déployer à grande échelle pour que les habitants s’en emparent, avec le concours financier du Parc, afin de commencer à replanter aussi par anticipation. »

Gilles PETIT

Des informations complémentaires sur le site Internet : http://pnr.parc-marais-poitevin.fr rubrique « Les actions menées par le Parc – chalarose et replantations » ou auprès de Jordane Ancelin, paysagiste du PNR, par téléphone au 05 49 35 15 20.

MAGNE (79) : Une balade au salon multi-collections

Publié le Mis à jour le

Après cinq éditions, appelées « réunions », d’échanges d’emballages de sucre, sous toutes ses formes, avec ou sans le sucre, le Club du Marais Poitevin des Glycophiles Français et l’association Festi’Magné ont proposé le premier Salon Multi-Collections – Brocante – Métiers d’Art. Pour cela, la « réunion » biennale qui aura lieu désormais chaque année à l’annonce du printemps, s’est ouverte à tous les passionnés-collectionneurs, mais aussi à toutes les factures d’art, et aux professionnels de la brocante. Face aux nombreuses demandes d’exposants, les organisateurs ont délaissé la salle polyvalente de Magné, devenue exigüe, pour le confort de la grande salle omnisports voisine.

Capt’Action79 a saisi l’occasion pour engranger des images vidéo destinées à un prochain film consacré à la commune de Magné. En attendant, nous vous offrons quelques vues des collections privées présentées aux visiteurs au cours du weekend des 18 et 19 mars 2017.

Un grand merci aux organisateurs et aux propriétaires-collectionneurs pour leur accueil et leur participation.

Gilles PETIT

Vrai ou faux, ce chat qui dort !

COULON (79) : indésirables sur la Maison du Marais Poitevin, les pigeons ont retrouvé leurs boulins

Publié le Mis à jour le

A Coulon, les pigeons de la place de l’Écu avaient été chassés de leurs boulins ancestraux. En cause, une sur-production de « colombine », à savoir la fiente des pigeons. Le maire de cette petite commune maraîchine voulait les faire partir en obstruant les boulins. Dès le lendemain du tournage d’un reportage TV sur le sujet, les pigeons ont retrouvé leur habitat.

Le pigeonnier dont on parle est construit dans un mur orné d’une remarquable fenêtre à meneaux sur laquelle figure un Écu. Ce mur est situé sur la face nord de la bâtisse qui héberge la Maison du Marais Poitevin, l’écomusée-phare du Parc Naturel Régional du Marais Poitevin.

Appartenant à la municipalité coulonnaise, « cette maison est citée dans de nombreux documents tels que dans l’aveu du 11 octobre 1709, rendu au seigneur de Benet par Dame Suzanne de Saint-Gellais De Lusignan, veuve de Messire Claude De Bellevielle, chevalier seigneur de Coullon », nous informent les locaux MM. Jacques Altmeyer-Carrio et Jean-Louis Gibaud dans leur ouvrage « Histoire de Coulon de A à Z » (chez Geste Editions).

Selon M. Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc dit Viollet-le-Duc, l’un des architectes français les plus célèbres du XIXe siècle, un pigeonnier est un «bâtiment destiné à contenir des troupes de pigeons et à leur permettre de pondre et de couver leurs œufs à l’abri des intempéries». Appelés boulins, ces abris sont des espaces aménagés dans lesquels niche un couple de pigeons. Le colombier ou pigeonnier est un patrimoine symbolique qui conférait à la demeure un prestige indéniable.

Dès l’Antiquité, les historiens mentionnent l’élevage des pigeons en volière sur le pourtour de la Méditerranée et au Moyen Orient. Le plus ancien remonterait au XVIème siècle avant notre ère. A cette époque, l’élevage des pigeons avait pour objectif premier, la production d’engrais. C’est lors des Conquêtes de l’Empire Romain et, plus tard, des Croisades que l’art d’élever des pigeons et de construire des pigeonniers s’est répandu en Europe. En France, on ne connait pas d’exemples de colombiers antérieurs au Moyen-âge. Le développement de l’élevage du pigeon est né de la nécessité de trouver des compléments à une alimentation composée surtout de céréales. Au moyen-âge, la viande était un luxe. La deuxième fonction du colombier était la production de colombine, très recherchée comme engrais pour les cultures exigeantes telles que la vigne, les jardins potagers ou les vergers. C’était une source de revenus qui figurait même sur les contrats de mariage (en Quercy).

Jusqu’à la moitié du XIXème siècle, le pigeon, en tant que denrée alimentaire et pourvoyeur d’engrais, tenait encore une place importante (Source : pigeonniers-de-france.chez-alice.fr).

Depuis février dernier, les boulins étaient obstrués par des pierres, placées par des employés communaux. Photo Gilles PETIT

Pendant de longues années, les nombreux touristes qui traversaient la petite place de l’Écu à Coulon photographiaient cette façade avec sa fenêtre à meneaux, son Écu et ses 81 boulins alors non occupés. Les pigeons sont arrivés petit à petit. Aujourd’hui, ils sont une dizaine installés dans cet illustre immeuble. Et laissent forcément les traces que l’on imagine.

« Cela fait des mois que les déjections de ces animaux s’accumulent tant sur les toitures environnantes qu’au sol, sous leur lieu d’habitat », avait expliqué, au maire Michel Simon, un voisin, dans un courrier adressé le 1er janvier dernier. Cet habitant avait notamment écrit avoir « contacté la Direction des Services Sanitaires de Niort pour savoir ce qu’il en était de ces volatiles sauvages. Il [lui] a été répondu qu’effectivement la présence des pigeons générait des risques et qu’il incombait au maire de prendre les mesures nécessaires ».

Datée du 7 janvier 2017, la réponse de M. Simon était ferme : « Je suis tout à fait conscient de ces désagréments et surtout des risques que cette colonisation peut engendrer et je demande de suite aux agents des services municipaux : 1- de procéder rapidement au nettoyage de tous les lieux et équipements souillés (trottoirs, lampadaires, toitures. . .  ; 2- de capturer un maximum d’oiseaux nichant à cet endroit ; 3- de prévoir un système de fermeture du pigeonnier afin de supprimer ce lieu de nidification ».

« A ce jour, déclare le voisin, le nettoyage n’a été effectué qu’une fois (la semaine de réception du courrier par le maire), et de façon incomplète (seul le sol en a bénéficié). Nous sommes donc revenus à la case départ. Deux pigeons ont été attrapés par les employés municipaux. Tous les autres continuent à nicher sous la toiture ou à se poser sur la fenêtre à meneaux, continuant donc à dégrader et souiller l’endroit ».

Ce riverain affirme : « Dans mon courrier, je n’ai pas parlé des dégradations que leur présence engendrait au niveau de la fenêtre et des boulins (morceaux de pierre jonchant le sol, rongés par les fientes et les coups de bec) parce que ce n’était pas un «levier » suffisant pour faire réagir le maire. J’ai donc découvert avec effarement que les employés avaient bouché l’accès aux trous avec des pierres (certaines rentrées en force à l’aide d’une petite masse) au lieu de mettre du grillage à l’intérieur, invisible et protecteur de l’ouvrage, comme cela se fait partout ailleurs ».

« Que dire ? » s’interroge-t-il, « Au lieu de protéger l’endroit comme [il] pensai[t] qu’il le ferait, [le maire] a accentué sa détérioration ».

Même avec des pierres enfoncées dans les boulins, les pigeons ne sont pas partis. Ils dormaient posés sur les fils électriques qui courent sous l’avant-toit.

Une équipe de la chaîne de télévision France 3 Poitou-Charentes s’est intéressée au sujet. Elle s’est rendue sur place, mercredi 15 mars 2017. Tous les protagonistes ont été interviewés, hormis les pigeons qui s’étaient absentés pour la journée. Dans son interview, M. Michel Simon, maire de Coulon, a expliqué avoir choisi cette solution radicale, mais provisoire. Selon lui : « Mettre du grillage nécessitait de percer des trous avec le risque de vraiment dégrader la façade ! » C’est exact. Cependant, tout bricoleur sait que le grillage peut être façonné à souhait, sans outil spécifique, et placé dans un espace par effet de clipsage. Surtout s’il est assez fin pour être dissimulé. Ceci 81 fois sur mesure.

Devant la caméra, le maire a aussi informé que les pierres seraient enlevées à la fin du mois de mars. En fait, des agents municipaux sont intervenus dès le lendemain, jeudi 16 mars 2017, pour libérer l’entrée des boulins.

Retour à la case départ. Voilà ce que l’on appelle, l’influence (involontaire) des médias.

 Gilles PETIT


À Fontenay, les volatiles vont se faire pigeonner

Afin de réguler la population de pigeons, la ville de Fontenay-le-Comte (Vendée) a fait fabriquer un pigeonnier qui abritera les volatiles et permettra de contrôler les naissances. Fientes dans les rues, dans les gouttières, cadavres. . . La population importante de pigeons dans les centres villes cause des dégâts et des désagréments. Afin de stopper l’augmentation des pigeons, la ville de Fontenay-le-Comte a décidé de se doter d’un pigeonnier. . . contraceptif.

Ce dispositif a pour objectif de réguler la population, en attirant les couples : 72 nichoirs les attendent, et en stérilisant les œufs, mais pas tous. Car comme tous les animaux qui forment des colonies, ils ont un très fort instinct de survie : ainsi, « nous ne détruirons pas tous les œufs, nous en laisserons un pour chaque couple afin qu’ils reviennent au pigeonnier », explique M. Stéphane Bouillaud, conseiller à l’environnement de la ville.

À Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), un employé communal est chargé de secouer les œufs, geste qui tue l’embryon, mais n’empêche pas la pigeonne de couver. (Michèle BESSON Ouest-France)

NIORT (79) : A consommer sans modération les « Soirées à chanter » de Michel Petit, auteur-interprète.

Publié le Mis à jour le

« Chansons d’hier, chansons d’aujourd’hui, enchanter le présent, seulement en chantant, partager des refrains, du bonheur pour demain, chanter fait du bien ! » selon Michel Petit, auteur-compositeur niortais.

michel-petit-auteur-compositeur-interprete-a174055« Présenter le spectacle Soirée à chanter n’est pas chose aisée, car différent à chaque nouvelle prestation », explique Michel Petit, auteur-compositeur, mais aussi interprète de « chansons en français empruntées aux répertoires de nos plus talentueux auteurs d’hier et d’aujourd’hui ».

Originaire de Niort (Deux-Sèvres),  le chanteur commente : « Soirée à chanter  se veut adapté à tous les publics car envisageable en plusieurs formules. Ce peut être un récital qualifié de basique, un chanteur – une scène, ou entre les plats d’un repas. » Michel Petit propose aussi une formule cabaret à l’ambiance feutrée, également dans le cadre d’un repas avec, comme menu complémentaire disponible sur table, une liste de chansons dans laquelle les convives peuvent puiser. « Il m’arrive d’opter pour la formule Chapeau, précise Michel Petit, c’est au tirage au sort que le programme se compose. »

Composé de plus de 160 titres, son catalogue ne cesse de s’étoffer, au fil des nouveautés, de ses coups de cœurs et de ses découvertes. Un petit aperçu ici : https://www.facebook.com/100009668522679/videos/425796207752660/ .

michel-petit-auteur-compositeur-interprete-155008Michel Petit tourne aussi avec son autre spectacle intitulé « Apparence », sous le nom d’artiste CEUL, et chante chez l’habitant, ou à l’occasion de diverses manifestations. « Une façon de rôder [ses] chansons ».

Contacts : Téléphone mobile : 06 26 56 87 17  Courriel : michel.petit7913@orange.fr

MARAIS POITEVIN (Deux-Sèvres) : le village de Coulon, futur écomusée de Magné ?!?!

Publié le Mis à jour le

L’activité commerciale est « en pleine mutation » à Coulon, au point de « changer la physionomie de notre village », a déclaré  monsieur Michel Simon, maire d’une petite commune du Marais Poitevin des Deux-Sèvres qui perd son identité en flattant les touristes. L’édile maraîchin rassure sa population : « Le label Petites Cités de caractère met en valeur l’authenticité et la diversité de notre commune dotée d’un bâti architectural et patrimonial remarquable. Aujourd’hui, ce label appartient à tous les Coulonnais. Il faut que chacun se l’approprie pour le valoriser et faire que la commune en soit digne. » Bientôt, sans commerces, ni services de proximité, dotée d’un label qui ne nourrit pas une population, et dépendante des communes voisines, Coulon devient peu à peu une coquille vide huit mois de l’année et un écomusée en saison estivale. A terme, Coulon sera le parc d’attraction de la commune voisine de Magné.

L'église de la Sainte-Trinité de Coulon est un paisible édifice roman.
L’église de la Sainte-Trinité de Coulon voit de moins en moins d’habitants des écarts.

Vendredi 27 janvier 2017, lors de la traditionnelle soirée de vœux, monsieur Michel Simon a d’abord salué les nouveaux arrivants présents (dont la majorité sont retraités, ou presque, sans enfants scolarisés). Puis, fataliste, il a évoqué le désert commercial qui avance dans sa commune.

photo-gilles-petit-5450
Le garage Renault et la Poste, entre autres, vont déménager dans la commune voisine à Magné.

Dans son allocution, nous n’avons ressenti aucune compassion pour les Coulonnais : « Le départ prochain du cabinet notarial, de l’agence Les Mutuelles de Poitiers, et de la Poste [également les fermetures d’une boulangerie et du garage automobile, et on suppute aussi celle du cabinet médical ! NDLR], va changer la physionomie de notre village. Mais leur installation à Magné dans la zone commerciale et artisanale créée à proximité de Super U semble une évidence. Chacune de nos deux communes va développer des compétences propres. Magné, le commerce et l’artisanat, et Coulon, le tourisme. Le regroupement, voire la fusion des communes est dans l’air du temps. Il semble être une solution pragmatique et efficace pour faire face aux difficultés financières que nous rencontrons. Le partenariat qui commence à se tisser avec notre voisine la commune de Magné en est la preuve. Il ne s’agit ni d’un affaiblissement, ni d’une perte d’identité de la commune, mais simplement d’une mise à profit des particularités et des richesses de chacune pour un enrichissement mutuel. Aujourd’hui, il faut savoir dépasser l’esprit de clocher et travailler en concertation. Comme le dit l’adage : l’union fait la force ! Cela vaut aussi pour les collectivités. Travailler en commun renforcera nos actions et nous permettra de développer nos capacités et nos investissements. »

D’ores et déjà, les Coulonnais doivent s’approvisionner dans les communes voisines, Magné ou Benet (85), voire à Niort (79). Pourtant, le centre-bourg de Coulon possède encore une boulangerie, une maison de la presse et une supérette, ouvertes toute l’année, ainsi qu’un centre socioculturel et une médiathèque. Les habitants des écarts, lesquels se déplacent principalement en voiture, s’y aventurent peu, ou alors avec la « peur au ventre » (ces mots venant des intéressés ne sont pas trop forts !) en guettant le policier municipal prompt à verbaliser un éventuel stationnement illicite.

Afin d'offrir de mieux accueillir les touristes, la rue du Marais, principale voie d'entrée à Coulon a été dégagée de tout véhicule. Au détriment de la supérette COOP car seul le camion-magasin peut stationner occasionnellement.
Afin d’offrir un meilleur accueil aux touristes, la rue du Marais, principale voie d’entrée à Coulon a été dégagée de tout véhicule. Au détriment de la supérette COOP car seul son camion-magasin peut stationner occasionnellement.

Dans le discours du maire, on attendait qu’il parle de mesures sociales d’accompagnement. Par exemple, une suspension des zones bleues hors période estivale ; le rétablissement du stationnement à proximité de la supérette ; l’organisation d’un service de transport vers les commerces et services les plus proches (la zone d’activités commerciales de Magné est située à quatre kilomètres) à l’attention des personnes, souvent âgées, sans moyen de locomotion …

 

 

 

 

 

 

 

 

Côté finances, le discours de l’adjoint Yves Pouzet n’est guère optimiste :  » L’année 2017 s’inscrira dans la même politique de réduction de la dette publique poursuivie par le gouvernement sur la période 2014 – 2017. Elle se traduit globalement par une diminution de la dotation de fonctionnement des collectivités territoriales. Pour notre commune, la perte de cette recette pour 2016 par rapport à l’année de référence, début de cette politique, a été de moins 116 000 euros. Cette perte sera encore supérieure en 2017, puisqu’elle atteindra probablement 160 000 euros (. . .). Dans ce contexte, en 2016, nous avons révisé les taux d’imposition communaux sur la taxe d’habitation et sur le foncier bâti. Cette révision, dont on est conscient du sentiment désagréable qu’elle produit, sera la seule que nous opèrerons sur la mandature 2014-2020. Elle a permis d’accroître les recettes fiscales, ce qui représente en partie, et en partie seulement, notre capacité d’investissement.  »

A Coulon, l’investissement qui concerne directement les habitants représente des travaux de voirie, de sécurisation de sites et d’amélioration des conditions de vie au groupe scolaire.  » Pour la nouvelle salle des fêtes dont nous vous parlons depuis longtemps », poursuit le maire,  » une réflexion dans le cadre de l’intercommunalité a été engagée. Il s’agirait de créer, en partenariat avec le Parc Naturel Régional du Marais Poitevin (PNRMP), le département, la région et la CAN (Communauté d’Agglomération du Niortais), un complexe qui pourrait accueillir la Maison du Marais Poitevin, l’office de tourisme et une boutique des produits et savoir-faire régionaux, ainsi qu’une salle de séminaire et spectacle. La réflexion est aujourd’hui bien avancée avec les différents partenaires et une étude de faisabilité va être engagée dans les prochains mois. »

document-mairie-de-magne-50
En 1998, la Communauté de communes de la Venise Verte (CCVV) qui regroupait Coulon, Magné et Sansais-La Garette, avait amorcé une réflexion sur un projet de salle d’animation rurale. A l’issue d’une réunion de concertation, l’année précédente, avec les représentants d’une trentaine d’associations, les initiateurs du projet avaient acquis la conviction que la salle s’avérait indispensable et qu’elle devait accueillir aussi bien de simples réunions que d’importantes manifestations non sportives. L’emplacement choisi, à proximité du giratoire de La Repentie, étant important sur le plan touristique, il a été décidé d’accoler un office de tourisme à la future structure. Cette salle devait ouvrir en 2001.
Initialement prévue lors de sa constitution, l'extension du Centre Social et Culturel du Marais serait possible si le musée est déplacé.
Initialement prévue lors de sa constitution, l’extension du Centre Social et Culturel du Marais serait possible si le musée est déplacé.

Une information qui laisse penser à une sortie du centre-bourg du musée phare du PNRMP et du plus important des guichets d’accueil des touristes que compte le Marais mouillé. Une bonne nouvelle pour le Centre Social et Culturel du Marais, tout proche voisin, qui pourrait ainsi investir le bâtiment libéré.

 

 

En outre, l’adjoint à l’urbanisme Dominique Giret informe : « Coulon offre beaucoup de surfaces constructibles. On a cette chance-là. (. . .) Nous, on a la chance d’avoir une partie de la commune qui est en dehors du marais, dans des secteurs qui ne sont pas zones humides. Et le PLU [Plan Local d’Urbanisme] permet aujourd’hui de faire beaucoup de choses. Cela dit, le prix du mètre carré reste assez élevé à Coulon. La commune n’a pas la main sur les prix du marché. Aujourd’hui encore, c’est de l’ordre de 80 à 90 euros le m², ça peut aller au delà parfois. C’est un frein, ces prix là. Notamment pour les primo accédants et les jeunes qui voudraient s’installer sur la commune. »

Hormis l’extension d’un lotissement, les autres projets d’investissement ne sont pas destinés aux autochtones. En premier lieu, la construction de nouvelles billetteries aux embarcadères. Des cahutes en tôle rouge maladroitement dissimulées sous des perches en châtaignier posées horizontalement. Le second projet ne verra pas le jour avant la fin de la mandature. Le troisième représente une lourde épée de Damoclès sur la dette locale. Ces deux derniers seraient gérés par des prestataires privés.

En effet, la construction d’une résidence seniors « connaît quelques retards, vu les difficultés rencontrées avec les propriétaires des terrains, qui, pour l’instant, refusent des négociations amiables », explique le maire. « Nous espérons que la raison l’emportera et que nous éviterons une expropriation, toujours gênante pour tout le monde. » La procédure d’expropriation comprend une 1ère phase administrative préparatoire au cours de laquelle la personne publique (État, collectivités . . .) doit démontrer l’utilité publique de son projet, et une 2ème phase judiciaire servant, à défaut de cession amiable, à transférer la propriété à la personne publique et à indemniser l’exproprié. Cette procédure peut prendre des mois, voire des années. Sachant que l’utilité publique de ce projet n’est guère évidente car il est situé en plein bourg dans un espace réduit, et l’installation au bord d’un fleuve d’une telle résidence est déconseillée par la profession, semble-t-il.

photo-gilles-petit-2885
Ce bâtiment qui a hébergé la Maison Familiale Rurale du Marais, est un legs fait par testament à la municipalité coulonnaise par madame Elise Lucas. Elle avait écrit une condition : l’utiliser au bénéfice des enfants et de la jeunesse en général.

Quant à la reprise des locaux de l’ex Maison Familiale Rurale du Préplot (MFR), monsieur Simon a déclaré : « Monsieur Jacques Mozzi-Ravel, le directeur général de GPA [Groupement entre les Pupilles de l’Enseignement Public et l’Association pour Adultes et Jeunes Handicapés], m’a dit : le conseil d’administration a acté la reprise de l’ex MFR, sous deux conditions. » Alors que l’investissement représente trois millions d’euros, la première condition : « avoir les subventions promises et que les banques suivent le GPA, également » ; la deuxième : « avoir un bail à construire parce que la commune est propriétaire de la maison historique d’Élise Lucas et avoir une clause de sortie dans ce bail à construire. C’est à dire que si jamais avec le GPA, ça ne fonctionnait pas et qu’il serait amené à cesser cette activité, pouvoir avoir une valeur négociable ou que la mairie s’engage à racheter, à hauteur des travaux effectués dans ces locaux, à reprendre, à la proportion, le rachat. Donc, ils veulent ces deux conditions de sortie. Sinon, c’est acté. L’architecte est nommé, les demandes de subventions sont faites. Si ça avance comme ils le souhaitent, on aura un permis de déposé en 2017 et les travaux pourraient commencer dès 2018, pour une ouverture au printemps 2019. Ça, c’est une bonne nouvelle, car c’est un dossier que nous travaillons depuis des années [depuis juillet 2013] qui a été difficile, rendu corrigé. »                                                                                                                                                                   Un dossier à risque pour les contribuables coulonnais. Est-ce qu’une gestion municipale peut accepter de telles conditions spéculatives ?

Monsieur Michel Simon, maire de Coulon, a conclu la soirée de vœux : « Que vous puissiez garder votre optimisme malgré les difficultés de la vie quotidienne et rester confiants dans un avenir plus serein, que cette nouvelle année voit la réalisation de vos projets et de vos souhaits les plus chers. »           On peut toujours rêver.

Gilles PETIT

8ème VENDÉE GLOBE : le film de l’arrivée du vainqueur Armel Le Cléac’h, jeudi 19 janvier 2017 aux Sables d’Olonne (85)

Publié le Mis à jour le

« Premier, sinon rien », Armel Le Cléac’h visait « encore plus haut », après ses deuxième places lors des deux précédentes éditions du Vendée Globe. Il l’a fait. Capt’Action79 était présent à son arrivée aux Sables d’Olonne.

Cette fois, le « chacal » Armel Le Cléac’h, navigateur solitaire, a pleinement réussi son tour du monde, sans escale et sans assistance. Revivez son arrivée aux Sables d’Olonne, le jeudi 19 janvier 2017. Une réalisation Capt’Action79 : https://youtu.be/NEYFjq1JsZ0 .

Le Vendée Globe est la course autour du monde à la voile la plus difficile et la plus célèbre. Surnommé « l’Everest des mers », il consiste à faire le tour de la planète en solitaire, sans escale et sans assistance, au départ et à l’arrivée des Sables d’Olonne, en doublant les trois grands caps mythiques : cap de Bonne Espérance au sud de l’Afrique du Sud, cap Leeuwin au sud de l’Australie et le fameux Cap Horn à la pointe de l’Amérique du Sud. La course traverse les océans Atlantique Sud et Atlantique Nord avant de faire le tour du continent Antarctique, traverser l’océan Indien, puis l’océan Pacifique. A l’instar de tous les grands événements sportifs internationaux (Jeux Olympiques, Coupe du monde de football,…), il est organisé tous les quatre ans depuis 1989. Cette épreuve impitoyable, à la fois aventure humaine et technologique, se court sur des voiliers monocoques de soixante pieds, soit 18,28 m : les IMOCA.

Gilles PETIT