Marais Mouillés
MARAIS POITEVIN – BENET : 873 contraints à abjurer leur foi.
873, c’est le nombre de conversions au catholicisme enregistrées en 1681 et 1682 par la paroisse de Benet (Vendée). Ils portent souvent pour prénoms Pierre, Louis, Louise, Marie, des prénoms habituels. Mais aussi, bien souvent, ils s’appellent Isaac, Abraham, Elizabeth, Suzanne, Isaïe, Daniel, Simon, Sarah ou Judith, affirmant ainsi leur attachement aux personnages bibliques et leur adhésion à la foi protestante.
Leurs noms s’étalent, consciencieusement rangés, sur 17 pages. On y retrouve des familles toujours présentes à l’heure actuelle sur notre territoire : Dazelle, Cramois, Pouvreau, Thébaud, Bobin, Rousseau, Nouzille, Pillier, Soulisse et tant d’autres, même si l’orthographe en a parfois été légèrement modifiée.
Ce sont des gens humbles, tisserands, laboureurs, voituriers, fileuses de laine, journaliers, maréchaux, marchands, tailleurs d’habits . . ., des familles entières ou bien des veuves ou veufs avec ou sans enfants, des adolescents aussi. L’âge de ces nouveaux convertis va de 15 jours, pour le petit François Soulisse, à 86 ans pour le plus âgé, Jean Girardin.
Tous ces noms, on peut les lire sur ce registre portant le sceau de la Bibliothèque Royale :
On pourrait se demander quel événement, quel miracle peut-être, avait pu engendrer un enthousiasme tel que tant de gens se seraient précipités pour renier leur appartenance à l’Eglise Réformée.
Il n’y a pas eu de miracle. Aucun enthousiasme non plus dans ces conversions. Toutes sont dues à la politique despotique de Louis XIV vis à vis de la Religion Réformée.
La religion réformée s’est développée dans notre territoire à partir de Niort (79), Fontenay le Comte (85) et Maillezais (85) dès le 16ème siècle. Toute la seconde partie du 16ème siècle est ensuite marquée par des affrontements entre Catholiques et Protestants.
A Benet, selon la tradition orale, en 1574, un combat sanglant aurait causé la mort de 2000 hommes qui furent enterrés dans une fosse commune chemin de la Grand’Fosse.
Au 17ème siècle, la politique restrictive puis hostile de Louis XIV conduit à la fermeture de la plupart des lieux de culte en 1665. A Benet, le culte réformé est interdit le 16 août 1665 et le temple est rasé en 1666.
Le culte protestant semble se poursuivre à Niort où l’Eglise Réformée célèbre des mariages, comme en attestent celui de Philippe Ripault et Louise Pillier le 8 avril 1674 ou celui de son frère François Pillier et de Jeanne Bouhier le 14 juin 1676.

Quelques années plus tard, la répression atteint ensuite une intensité insupportable avec la première dragonnade.

La première dragonnade en Poitou est initiée en 1681 par René de Marillac, intendant du Poitou de 1677 jusqu’en janvier 1682.
La technique de terreur utilisée est décrite dans le « blog de Sylvie » que je prends la liberté de retranscrire ici :
« Louvois lui ayant envoyé un régiment de cavalerie pour ses quartiers d’hiver, Marillac les loge principalement chez les réformés en leur permettant de piller et de ruiner leurs hôtes. Les dragons se font nourrir et payer. Quand l’argent est épuisé, les dragons vendent les meubles ou les mettent en morceaux. Si l’hôte protestant s’obstine à ne pas se convertir, il est maltraité, frappé et devient le jouet de brutes qui inventent des supplices allant jusqu’à faire souffrir les enfants. Ils font subir aux femmes toutes les exactions possibles. Quand le malheureux abjure, les dragons passent chez le voisin.
En quelques mois, les curés enregistrent 38 000 conversions. La région Poitou est ruinée, les habitants s’enfuient vers l’Angleterre, la Hollande. La nouvelle suscite l’indignation de l’Europe protestante. Les soldats sont rappelés et Marillac est déplacé. »
Dès lors, comment s’étonner du flot impressionnant de nouveaux convertis de 1681 et 1682 ?
Cette vague de panique collective a-t-elle été renforcée par la décision du roi de France Louis XIV qui, 3 ans avant l’abrogation de l’Edit de Nantes, faisait promulguer par son Conseil d’Etat l’arrêt du 17 juin 1682 ? Un arrêt dirigé contre les ministres et consistoires de la « Religion prétendue réformée » de la province de Poitou qui continuaient à « séduire (sic) les nouveaux convertis et à les porter à retourner aux temples », faisant fi des édits royaux précédents.
Décret du 17 juin 1682 ,signé par le ministre Le Tellier, marquis de Louvois.
On notera que la religion réformée y est désignée par les initiales R.P.R. (Religion Prétendue Réformée) alors que s’étale généreusement Religion Catholique Apostolique et Romaine.
Le Sieur Nicolas de Lamoignon de Basville, marquis de la Mothe, intendant du Poitou de 1682 à 1685 fait appliquer avec un zèle ardent les ordonnances royales, notamment après la révocation de l’Edit de Nantes. On lui doit la suite des dragonnades du Poitou.
L’existence de nombreux mariages entre membres de familles d’anciens convertis, porte à penser que, même si ces unions étaient célébrées par les prêtres catholiques, la conversion n’était souvent que de façade.
A la Révolution, le culte protestant se tient dans une des tours du château mais il faut attendre 1833 pour voir l’édification d’un nouveau temple à Benet, dans la rue menant à Coulon. Le bâtiment, fragilisé par une construction faite a minima, est démoli en 1965 mais beaucoup en gardent le souvenir.
En hommage à mes ancêtres et à tous ceux que le despotisme et l’intolérance ont contraints à abjurer leur foi ou renier leurs idéaux.
Antoinette Pillier- Petit
MARAIS POITEVIN : à Amuré (79), une fête en l’honneur du frêne-têtard. Un arbre en voie de disparition ?!?!?
La Fête du frêne-têtard a pris une ampleur inimaginable, à Amuré, une petite commune située au cœur du Marais mouillé des Deux-Sèvres en Marais Poitevin. Est-ce le programme riche et varié offert par les organisateurs pour cette 20ème édition, qui s’est déroulée les 5 et 6 novembre 2016 ? Ce qui est sûr, c’est que le public a encore passé un week-end champêtre ludique entièrement dédié au patrimoine.

M. Loic Michaud, le coordinateur de cette fête du frêne-têtard, avait annoncé « de nombreuses animations pour valoriser notre patrimoine ». Il y avait, entre autres, une mini-ferme regroupant des animaux d’origine maraîchine, des expositions sur le Marais, près de 90 exposants de toutes factures, installés en village artisanal et village de producteurs locaux. Et même des baptêmes à dos de poney ou en calèche, un petit train, une randonnée découverte des Marais mouillés . . . « Et, pour la première fois, une utilisation du frêne encore inconnu ! »
Avec le peuplier, le frêne est l’arbre emblématique du Marais Poitevin, en particulier quand il est taillé en têtard. Les anciens ont introduit le frêne, une essence à pousse rapide qui produit d’abord un excellent bois de chauffage, mais aussi abrite les animaux, et surtout, par la densité de son système racinaire, fixe les bords des berges, évitant ainsi les effondrements dits « naturels ».
- Les racines du frêne…
- … évitent l’éboulement des berges.
Son nom de frêne-têtard vient de la technique de coupe qui consiste à tailler un plant, dès que son tronc atteint dix à quinze centimètres de diamètre, afin qu’il génère une multitude de départs de nouvelles branches, appelées « perches ». Il est ainsi coupé à hauteur d’homme afin de faciliter les tailles futures, ou à une hauteur inaccessible aux mâchoires voraces des animaux qui adorent les jeunes pousses. Sa forme si particulière et unique se dessine au fil des « bûches », généralement tous les huit ans. L’entretien des têtards garantissait autrefois l’approvisionnement en bois de chauffage. Aujourd’hui, ce « bûchage des perches » est devenu aléatoire et les frênes ne sont plus émondés régulièrement.
- Normalement, le frêne est étêté à environ un mètre.
- Il est taillé plus haut sur une parcelle fréquentée par des animaux.
Le frêne est également un bon bois pour la menuiserie, presque aussi bien que l’orme. Ce dernier a presque disparu dans le Marais Poitevin, décimé par la propagation d’un parasite. Une sérieuse menace qui plane désormais sur l’emblème du site, sous la forme d’un champignon appelé la chalarose. En effet, en plus des ragondins qui le fragilisent en creusant des galeries, le frêne risque de contracter ce champignon venu de Pologne, semble-t-il. Lequel a déjà contaminé une bonne partie de la France jusqu’en Touraine, aux portes du Marais Poitevin. A notre connaissance, il n’a pas encore été détecté dans cette seconde zone humide de France.
Sachant que le frêne têtard représente 95% des arbres du Marais Poitevin, on craint le pire. Comme ce fléau semble inéluctable, selon des spécia-listes désormais résignés, bien que des remèdes soient recherchés, il est proposé de réfléchir à une diversification des essences, de préférence locales.
Le Parc Naturel Régional du Marais Poitevin a sélectionné six essences d’arbres pour une replantation progressive. Des essences résistantes qui poussent vite, qui stabilisent les berges, et qui offrent un bon bois de chauffage. Il y aurait le chêne pédonculé, le peuplier noir, l’orme champêtre, le saule blanc, l’érable champêtre et le charme.
- L’association frênes têtards et peupliers en alignement contribue à une diversité biologique élevée. Les frênes têtards offrent des zones refuges pour de nombreux petits mammifères et autres. Les arbres le long des cours d’eau ont un rôle essentiel dans l’écosystème de la rivière et des berges.
- La plupart des frênes têtards existant dans le Marais Poitevin…
- … sont aujourd’hui très âgés (entre 80 et 120 ans)
- Leurs formes attisent la curiosité et…
La fête du frêne-têtard d’Amuré est, avant tout, une . . . fête. Voici quelques images glanées lors de l’inauguration du dimanche matin qui a, notamment, réuni de nombreuses personnalités :
- Pour la première fois, le public a pu assister à une démonstration de coupe de bois telle que les anciens la pratiquaient.
- Il y aurait 400 000 frênes à remplacer dans le Marais Poitevin.
- A la fête du frêne-têtard, les « enfants » ont planté des… érables champêtres.
- On nous avait annoncé :
- « Une utilisation du frêne encore inconnu ! »
- Voici le didgeridoo en bois de frêne.

Gilles PETIT
Tourisme en Deux-Sèvres : des Plans cavaliers pour les « Petites Cités de Caractère® »
L’Agence de Développement Touristique des Deux-Sèvres et l’Association Régionale des Petites Cités de Caractère® en Poitou-Charentes (ARPCC) viennent de faire un beau cadeau aux neuf communes deux-sévriennes bénéficiant du label « Petites Cités de Caractère® » : un plan cavalier pour chacune d’elles. L’architecte-dessinateur Damien Cabiron a détaillé la création d’un tel plan et les exploitations possibles.


MM Romain Dupeyrou, Gilbert Favreau et Damien Delage, respectivement présidents de l’Agence de Développement Touristique 79, du Conseil départemental 79 et de l’ARPCC, ont accueilli, lundi 10 octobre 2016, des acteurs locaux du tourisme et élus des communes concernées, dans le « Manège » du Conseil départemental. Cet imposant et majestueux « Manège » est situé dans l’aile nord de l’ancienne caserne Du Guesclin sur le Mail Lucie-Aubrac à Niort (Deux-Sèvres). Commencée en 1734 et achevée en 1752, la caserne a abrité jusqu’en 1919 des régiments de cavalerie dont le dernier occupant le 7ème Hussards, avant un régiment d’artillerie jusqu’en 1928. Le lieu était donc idéal pour présenter le plan cavalier. Sans jeu de mots.
Un plan cavalier !? Sur le premier panneau de l’exposition, en place dans le « Manège », M. Damien Cabiron, spécialiste dans l’art de représenter la ville à travers la perspective cavalière, donne cette définition : « Une ville, chacun le sait, est faite de plans et de projets. Pour vivre, il lui faut d’abord un dessin, des mesures d’anticipation, des équipements et des réseaux. Le plan cavalier, par son point de vue élevé et sa représentation combinant plan et élévation, constitue un grand relevé tranché net dans l’épaisseur et le secret de la ville, une manière de voir comment elle s’est tissée, comment elle s’est soudée à elle-même, constituée, épaissie. Émouvant état des lieux d’aujourd’hui, véritable miracle de l’édification et de la réalité, où comment il se fait que des centaines d’acteurs différents aient un jour parlé la même langue, réussi à fabriquer ce bijou serti sur son rocher, souple, aléatoire, long et sinueux, où d’étranges bâtiments se parlent sans se toucher . . . Modèle d’une ville à l’intérieur duquel chacun, soudain, voudrait intervenir. Sans que l’on sache très bien s’il s’agit de s’en inspirer, de le consolider ou de le modifier. »
Pourquoi « cavalier » ? On dit que ces plans représenteraient une ville vue de la hauteur d’un cavalier, à savoir, 1,70 mètre. Ces plans ne reflètent pas directement la réalité des sites. Ayant la même échelle en avant comme en arrière plans, ces dessins ne sont donc pas naturels pour l’œil humain. C’est, avant tout, un outil de relevé systématiquement utilisé par l’ingénieur, architecte militaire, urbaniste français, Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban. « Il s’agit d’un mode de représentation dans lequel les dimensions réelles sont respectées, largeur, profondeur et hauteur. A la différence de la perspective où les volumes diminuent de taille en fonction de leur éloignement, » souligne le dessinateur Damien Cabiron sur son site Internet (http://www.damiencabiron.fr). « Il s’agit d’une perspective globale ou plutôt d’une perspective axonométrique. Les choses sont représentées comme si l’observateur était infiniment éloigné de l’objet qu’il regarde. Rejeté à cette distance infinie, l’œil de ce spectateur céleste ne verrait jamais converger des droites parallèles entre elles. Ce point de vue théorique offre pour l’arpenteur, l’architecte ou l’ingénieur, l’immense avantage de conserver dans l’image la mesure des choses selon des échelles déterminées pour chaque direction de l’espace.«
Pas simple à comprendre ? En guise d’explications voici le canevas de plusieurs étapes de la création d’un plan cavalier, expliquées par le dessinateur :
L’Association des Petites Cités de Caractère® en Poitou-Charentes a pris en charge la réalisation de neuf plans cavaliers. En Deux-Sèvres, sont bénéficiaires les communes d’Airvault, Arçais, Celles-sur-Belle, Coulon, La-Mothe-Saint-Héray, Mauléon, Melle, Oiron et Saint-Loup-Lamairé. Et bientôt Chef-Boutonne. Elles pourront exploiter, morceler, agrandir, ces plans numérisés en de multiples déclinaisons en communication (touristique, . . .), en document technique ( prospections, simulations de nouveaux projets architecturaux, urbanistiques ou d’aménagements urbains). Mais aussi pour enrichir leurs sites internet, des publications sur divers supports comme des cartes postales . . .
Gilles Petit
- Le plan cavalier de Saint-Loup-sur-Thouet (Saint-Loup-Lamairé).
- Le plan cavalier de Celles-sur-Belle.
Crédit documents Damien Cabiron et Anne Holmberg, 103 rue des nouvelles, 39100 Dole Tél :03.84.72.96.69 ou 06.78.99.51.90
MARAIS POITEVIN : La Vélo Francette® chez Marinette à Coulon (Deux-Sèvres – France)
Après avoir hébergé M. Nicolas Moreau-Delacquis, le journaliste-vélo qui rédigeait alors le tout premier topo-guide pour La Vélo Francette®, paru en avril 2016, Mme Marinette Boisselier, gérante des chambres d’hôtes « Les Roseaux » installées à Coulon (Deux-Sèvres), a accueilli les Hollandais Jan et Margit Heitlager, venus, en . . . voiture, parcourir, à . . . vélo, des circuits annexes dans le Marais Mouillé du Marais Poitevin. Une étape dans un périple qui suit La Vélo Francette®, la dernière née des 43 véloroutes tracée entre Ouistreham (Normandie) et La Rochelle (Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes).

Jan et Margit Heitlager résident à De Haal, près de la ville de Oostzaan à une dizaine de kilomètres au nord d’Amsterdam, la capitale néerlandaise. Un pays d’eau, où « la nature est protégée » explique Jan, comparable au Marais Poitevin, seconde zone humide de France. Et plus exactement au Marais Mouillé, appelé « La Venise Verte ». C’est en découvrant le topo-guide La Vélo Francette®, rédigé en français car la version néerlandaise n’existe pas encore, que ces passionnés de cyclisme-loisir ont décidé de passer leurs vacances en France.

Quand ils parlent vélo, les Hollandais parlent en connaisseurs. « Pour nous, les Hollandais, la première destination de vacances, c’est la France, déclare M. Jan Heitlager. Chez nous, c’est tout plat, alors qu’en France, vous avez des collines, des montagnes, l’Alpe d’Huez. » Dans un français encore hésitant, aidé par le dictionnaire de Margit, le retraité précise : « Il y a deux catégories de cyclistes hollandais, ceux qui sont montagne et ceux qui sont plaine. Margit et moi sommes plutôt plaine. » Cependant, nos voyageurs ont remarqué la naissance d’une troisième catégorie : le vélo à assistance électrique. « Malheureusement, nous ne trouvons pas de bornes de rechargement sur les parcours balisés. » Selon Mme Boisselier : « Un créneau que la France devra occuper rapidement si elle veut rester compétitive. »
Après un premier arrêt d’une semaine autour d’Angers (Maine-et-Loire) et des châteaux de la Loire, pour la seconde étape de leur périple au fil de La Vélo Francette®, Jan et Margit Heitlager ont choisi un point central pour poser leur voiture dans le but de sillonner des parcours annexes balisés. Ils ont déniché l’adresse coulonnaise dans le topo-guide parmi les gîtes labellisés « Accueil Vélo ». « Retraités, pas vraiment fortunés, nous souhaitions nous reposer tout en visitant un marais totalement inconnu avant. » Ouverte en 2015, La Vélo Francette®, nouvel itinéraire de 630 km balisés, est conçue pour les « Cyclistes du dimanche, mordus du 2 roues ou amateurs de belles épopées ». Coulon ne se trouve pas sur le tracé initial (Niort – La Rochelle), lequel traverse les proches villages de Magné et La Garette. Mais il est proposé des variantes dont une dirige les cyclistes vers Coulon.
Gilles PETIT
Marinette et Patrice BOISSELIER Les Roseaux 285 route du Grand Coin 79510 COULON
Tél : 05.49.35.03.08; 06.71.26.10.74 ; mail : contact@lesroseaux.com
MARAIS POITEVIN : Damvix (Vendée), un village en fête à la mi-août.
Durant la saison estivale, de nombreuses communes du Marais Poitevin organisent leur grande journée festive. A la mi-août, des Vendéens proposent « Damvix en fête ! ». Clin d’œil aux Damvitaises et Damvitais qui, en costumes d’époque, ont offert, dimanche 14 août 2016, un copieux programme : vide-greniers, brocante, fête foraine, marché de produits locaux, expositions, danses folkloriques, . . . et même un vrai-faux mariage avec un vrai maire, un faux curé et des mariés peu ordinaires.

Damvix est un village touristique vendéen construit, en grande partie, sur la rive droite de la Sèvre Niortaise, dans un site appelé « La Venise Verte » dans le Marais Poitevin. Selon le site internet officiel de la commune damvix.fr : « L’appellation Damvix reste quelque peu mystérieuse. Selon l’église, sous le nom de « Datunum » ou « Domnovito », Damvix aurait été donné, vers 1010, à l’abbaye de Saint-Maixent par Guillaume V, comte du Poitou. Selon d’autres recherches le nom de Damvix serait beaucoup plus ancien puisque remontant à l’époque des invasions romaines. Damvix viendrait alors du latin Dam Vix contraction de Damnum Viccus, signifiant « village maudit » ou « bourg des damnés ». Selon d’autres recherches encore, il paraîtrait que le village se soit surnommé « la porte de l’enfer » à l’époque du bagne de Cayenne, époque où les prisonniers devaient traverser nos marais pour rejoindre le port d’embarquement de La Rochelle. Une autre origine, plus réaliste, est souvent évoquée. Damvix serait peut-être tout simplement à rattacher à Saint Guy, saint patron de l’église : Dominus Vitus ou Dominus Vicus en latin.«
Peu importe les origines de son nom, Damvix vit paisiblement dans son écrin de verdure baignée par le principal fleuve qui irrigue le Marais Poitevin, à savoir la Sèvre Niortaise.

- A terre, le maire, le curé et les invités ont rejoint les mariés et leurs familles . . .
- . . . afin de se rendre à la cérémonie en se frayant un passage au milieu des étals et du public.
- Une vraie fausse cérémonie de mariage, pleine d’humour . . .
- . . . ponctuée d’échanges détonnants entre le faux curé et Jean-Claude Richard, le vrai maire de Damvix.
Dimanche 14 août 2016, « Damvix en fête » a débuté dès 6 heures, et pour toute la journée, par un vide-greniers et une brocante, bien achalandés. Mais aussi avec une mini fête foraine avec ses jeux et ses stands de produits les plus divers, un mini marché de produits locaux, un grand espace de jeux et jouets en bois, de grandes tablées pour déguster le traditionnel « grillé de mogettes-jambon », . . . , et un plateau scénique proposant des danses folkloriques, la prestation du conteur vendéen Christophe Noulet (prix Talent 2015 des artistes du Marais poitevin, catégorie arts vivants), et la vraie-fausse cérémonie de mariage.
- La pêche au filet et engins, une des activités quotidiennes traditionnelles du Marais Poitevin.
- Une forme de loisirs : des danses folkloriques spécifiques à chaque (ou presque) commune.
- L’habituel vide-greniers, couplé à une brocante, jonchaient la rive droite du fleuve.
- Installée dans la salle des fêtes, l’exposition des artistes locaux Jean-Claude Meunier (photo), Alain Barrandon, Evelyne Godin, Marjorie Siaudeau, Isabelle Inka avec sa fille Valentine, et Grégoire Dugué.
- Il faisait chaud sur le port de Damvix, le public a apprécié le petit air frais qui venait du Marais en longeant la Sèvre Niortaise.
- Que dire ? Sinon que le comité d’animation promeut à fond le recyclage. Sans distinction.
Avec la participation des Damvitaises et Damvitais, petits et grands, le Comité d’Animation de Damvix, présidé par Alain Barrandon, aidé par l’Union des commerçants et artisans, ont fait le maximum pour que cette fête villageoise reste inoubliable pour les visiteurs qu’ils soient locaux ou de passage. Tous ont fait le plein d’images, lesquelles sont désormais enregistrées dans les appareils photos. Jusqu’à l’année prochaine.
« Damvix en fête ! » Tous les ans, le dimanche proche du 15 août. Renseignements au tél. : 02.51.51.78.53.
Un grand merci pour leur accueil au président du Comité d’animation Alain Barrandon et à l’artiste peintre-vannier Jean-Claude Meunier (ancien élève des Beaux-Arts) .
Gilles PETIT
MARAIS POITEVIN : Le 42ème Rallye du Marais du Canoë-Kayak Niortais en vidéo
Chaque dernier week-end de juin, le Canoë-Kayak Niortais organise « la plus grande manifestation nocturne de canoë-kayak de France ». Une manifestation, reconnue par la Fédération Française de Canoë-Kayak, qui attire tous les ans, plus d’un millier de participants qui viennent de toute la France. Il s’agit d’un jeu de piste nocturne en canoë ou kayak dont le départ est donné de Coulon (79) à la nuit tombée . . .
L’équipe de Capt’Action79 a filmé tous les étages de cet événement, en vidéo HD, bien sûr ! Le montage est terminé. Voici le film après ces quelques images capturées au hasard des rushes. A l’insu du plein gré de notre monteur. C’est cadeau.
Images Gilles PETIT Capt’Action79
Vidéo, une réalisation Capt’Action79

MARAIS POITEVIN : des bovins « mis à l’herbe » par bateau pour entretenir les îles du Marais mouillé
Dans le marais de La Garette (Deux-Sèvres) au cœur des Marais mouillés du Marais Poitevin, un site appelé « Venise Verte« , les vaches (surtout de race maraîchine) regardent passer . . . les touristes, qui flânent en barque durant la saison estivale. Installées sur des parcelles inaccessibles par voie de terre, elles sont « mises à l’herbe » jusqu’à l’automne. Pourquoi ? Comment ?


« La Maraîchine est une bonne mangeuse d’herbe qui se complait sur les prairies humides des marais de Vendée, de Charente Maritime et des Deux-Sèvres. Elle a gardé toute sa rusticité, sa fécondité, ses facilités de vêlage. Elle a une grande productivité numérique. Moins précoce en croissance que les races à viande spécialisées, elle excelle dans la production de veaux blancs ou rosés élevés sous la mère et dans la production de bœufs de 3 ans et demi à 4 ans, élevés à l’herbe. »
Cette année, six exploitations, membres de l’Association des Éleveurs par bateau de la Venise Verte, déplacent près de 150 animaux vers les marais inaccessibles par voie de terre situés entre les villages de Coulon, Magné et La Garette. Pour ce faire, les éleveurs disposent du chaland-bétaillère appartenant au Parc naturel régional du Marais poitevin. Les vaches et les bœufs vont pâturer jusqu’à l’automne, sur 120 Ha de prairies naturelles.


Grâce à l’action combinée du Parc naturel régional du Marais poitevin et de l’Association des Éleveurs par bateau de la Venise Verte, les parcelles concernées par la déprise agricole depuis les années 1970 dans le marais, retrouvent une activité pérenne. Fruit de 15 ans de travaux et de collaboration avec les éleveurs, l’agriculture renaît dans les îles de La Garette.
« Étendu sur environ 300 hectares au cœur de la Venise Verte, le marais de La Garette se situe à cheval sur les communes de Sansais-La Garette et Magné. Cette zone humide bocagère bordée, au nord-ouest, par la Sèvre Niortaise est constituée d’un fort maillage hydraulique, constitué de canaux étroits, et de petites parcelles de prairies avec alignements de frênes, taillés en têtard, et de peupliers. Elle est intégrée au site Natura 2000 Marais Poitevin, pour sa valeur écologique. Ses intérêts paysager et scientifique ont également justifié en 1981 son classement en site classé selon la loi du 2 mai 1930. »
On dit que la mise à l’herbe est une tradition ancestrale. C’est vrai et faux à la fois. En effet, seules les fermes du marais déjà inaccessibles par voie de terre déplaçaient leurs cheptels en « barque à vaches » dans un espace limité autour de leurs installations. Ces grands bateaux servaient aussi de simples passerelles entre prairies. En revanche, beaucoup de fermiers utilisaient ce moyen de transport pour se rendre plus aisément aux marchés aux bestiaux des communes environnantes ou rejoindre les camions pour des déplacements plus lointains. A cette époque, la grande majorité des parcelles du Marais mouillé étaient, soit cultivées, soit fauchées par les éleveurs, lesquels ramenaient leurs productions, le foin et l’herbe à la ferme en bateau.

- Pour cette animation annuelle …
- … la presse écrite et …
- … audiovisuelle s’est déplacée.

- Voguant sur les autoroutes fluviales de la Venise Verte, des milliers de touristes pourront photographier ces belles maraîchines …
- … Mais ils n’assisteront pas au spectacle du changement de parcelles car ces manoeuvres s’effectueront tôt le matin ou en fin de journée. Hors agitation estivale.
Gilles PETIT
Sources : Parc Naturel Régional du Marais Poitevin; Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes; Association des Éleveurs par bateau de la Venise Verte; CIVAM SUD 79 Marais mouillé.
Bonus:
Le reportage de France 3 Poitou-Charentes.
MISE A JOUR 29/5/2016:
http://www.wat.tv/embedframe/157116chuPP3r13001332
Reportage de TF1 sur le Marais Poitevin à partir de la 15ème minute.
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